
lesquels il existe des impressions végétales, tome I I , page 287,
et qui font suite aux depots au milieu desquels se trouvent les
minerais d’alun. Je ne connais aucune autre espèce de roche
dans cette contrée, si ce n’est du perlite qui se montre çà et la
au-dessous des conglomérats.
.'Comparaison Les faits que nous venons de citer sont sans doute extremenv.
eoieM=iqi1e .m e n t remar(Iliables, et assez éloignés des idées qu’on se fait en
général du terrain trachytique ; mais il ne parait pas être particulier
à la Hongrie ; nous le retrouvons également au Mexique
, dont la constitution minérale a tant d’analogie avec celle
du pays qui nous occupe. M. de Humboldt a observé en effet
que les filons aurifères de.Villalpando traversent les roches- les
mieux caractérisées du terrain trachytique *; ils sont remplis,
comme l’amas de Königsberg, par une matière terreuse, extrêmement
abondante, dans laquelle l’or se trouve aussi disséminé
en particules très-fines, et en si grande abondance, qu’on
force les mineurs à se baigner dans une grande cuve avantde se
retirer chez eux. Analogie très - remarquable avec ce qui s’est
pratiqué dans un temps à Königsberg, où les ouvriers n’avaient
pour paiement que la poussiere qui s attachait a leurs habits.
Minerais ‘Ces différens faits doivent nous conduire à suspendre notre
ae Ragy-Ag. jugement sur les opinions que HacqueJt s’était formées relativement
à la position des minerais qu’on exploite autour de Nagy-
Ag, en Transylvanie. Sans doute., d’après la comparaison de
tous les renseignemens que nous possédons , il existe àNagy-Ag
des minerais qui se trouvent au milieu d’un terrain de siénite et
grünstein porphyrique, analogue à celui de Schemnitz, et qui
est le prolongement de celui où se trouvent les mines de Za-
* Essai politique, tom. III, pag. 528, 54g et 58i ,
lathna, etc.; mais on a encore trop peu de renseignemens pour
pouvoir prononcer que tout, à Nagy-Ag,est dans lamême situation.
Haequet a regardé ces mines comme se trouvant dans le
cratère même d’un volcan, par la raison que tout aux environs
annonce des débris de roches formés par le feu A Je ne pense
pas précisément de la même manière; mais; puisque tout semble
prouver qu’il existe des dépôts de conglomérats trachyti-
ques et ponceux dans cette contrée, tome II , page 324, rien
n’empêche qu’il se trouve au milieu d’eux des dépôts aurifères,
comme à Königsberg;: c’est sur quoi doit porter l’attention des
naturalistes qui à l’avenir parcourront cette contrée.
Enfin, avant de terminer cet article, je dois rappeler que Minerais a«
Strabon indique à l’ile d’Mschia des minerais d’or, qui ont été
exploités par les Syraeusains et les Erétres; avant et après les
grandes;catastrophes-volcaniques- connues qui ont désolé cette
île. On en a conclu que ces minerais se trouvaient en rapport
avec les. produits des volcans. Il peut: se faire encore que ce
soient des dépôts analogues à; celui de Königsberg, au milieu
du conglomérat dont cette île est remplie, qui se• rapportent
très-probablement au terrain trachytique, et seraient antérieurs
aux produits des- dernières catastrophes-
Je ferai maintenant remarquer , comme un fait digne d’atten- Cl!*îw* , . 1 ° se présentent
tion j qu èn Hongrie comme au Mexique, le terrain trachytique l°a^ nef^ileurr'
s’étant formé au milieu du terrain de siénite et grünstein, qui,
surl’un et su rl’autr.e.eontinent, est éminemment métallifère, on
peut.soupçpjaner queles dépôts: argentifères et aurifères:qui se
sont formés,;soit au;milieu des conglomérats, soit même dans
les roches, trachytiquesi en place „ proviennent des destructions
* Journal de physique-de Paris; tom. XXVr,