
Les roches alu-
nifères sont en
amas.
mement mélange'avec la silice et Palumine , et il n’est pas possible
de le distinguer. Ces roches sont en général les plus riches»
celles qu’on préférerait exclusivement pour les fabriques, si on,
en trouvait toujours en quantité suffisante; mais on est obligé
de les mélanger avec des roches plus pauvres, et on obtient
alors un produit moyen assez constant. Ces variétés renferment
très-rarement des cristaux de quarz disséminés ; elles sont beaucoup
moins caverneuses que les précédentes ; les cellules qu on
y trouve sont le plus souvent vides , ou seulement enduites de
cristaux infiniment petits d’alunité ; quelquefois on trouve-aussi
des cristaux de baryte, mais d’une forme très-differente de ceux
que nous avons déjà cités ;■ ils affectent ordinairement la- forme
primitive, et sont comme corrodés à la surface. Dans quelques
points de ces masses, la matière devient extrêmement compacte,
très-dure, étincelante sous le choc du briquet ; tantôt c est une
matière très-siliceuse, tres-difficilement fusible, et së couvrant
seulement d’un vernis d’émail blanc lorsqu’elle est exposée à la
flamme du chalumeau; tantôt c’est une matière plus matte et
encore plus serrée, qui renferme beaucoup d’alunite. Ces deux
variétés sont assez difficiles à distinguer; il n’existe entre elles
qu’une nuance d’éclat et de finesse de grain qu’il faut avoir l’habitude
de saisir. Il est cependant très-important pour le travail
de ne pas les confondre, parce que l’une est très-bonne, et par
conséquent très-recherchée , tandis que l’autre est absolument
mauvaise; mais les ouvriers se trompent bien rarement dans leur
choix, et moi-même j’ai bientôt appris à les reconnaître.
Telles sont les variétés de roches employées dans les fabri-
qnesjTalun; elles forment des amas plus ou moins considérables
au milieu d’autres roches auxquelles elles passent insensiblement
, mais qui sont ou trop pauvres pour pouvoir être
exploitées avec avantage, ou même tout-à-fait stériles. Les observations
que j’ai été a même de faire ne m’ont rien présente
qui puisse donner l’idée d’un gisement en filon, comme on la
annoncé relativement aux roches alunifères de Tolfa *. Toute
la masse des montagnes d u comitat de Beregh est réellement
alunifère; mais il se trouve çà et là des parties plus riches que
les autres, qui soüt par conséquent exploitées de préférence.
Si une grande partie des roches qui composent ces montagnes roches oil se
sont inutiles sous le rapport des arts, elles ont une assezgrande ama! alimjpe,cs.
importance pour la géologie. Elles sont intimement lieés avec
les variétés alunifères , et y passent minéralogiquement par
toutes les nuances possibles^; c’est ce que le docteur Haberle a
déjà parfaitement saisi dans son excellent mémoire sur les roches
alunifères de la Hongrie; et ses observations sont d autant
plus remarquables, que n’ayant pas visite lui-meme les lieux,
il n’a pu porter son jugement que sur les collections q u il en
avait reçues ; il fait remarquer très-judicieusement aussi le .passage
de ces roches, qu’il nomme Thonsteim, jusqu au Horn-
ste in , et la grande analogie qu’elles ont avec quelques thon-
stein des terrains secondaires **.
Ces roches sont en général du genre de celles que nous avons
* Collet Descotils à qui -nous devons les renseignemens les plus précis kur
le gisement des \ roches alunifères ; de Tolfe, dit qu’elles j sont ton. filon ; mais il
ajoute en même temps que-ces filons sont.mal.encaissés, et sans clireélion constante.
(Annales des mines, totn. i, pag, 323 et ,324.) D.olomiçy avait considéré
ces mêmes roches comme étant en. filons ou en nids. Le comte Dunin Èor-
kows'ky dit que l’alunite pur (Abxunètein) est en filons presque verticaux,
peu puissans, dont le plus épais a environ deux toises, au milieu dès. roches
ilunifèrcs (jHawiJehy. (Annales des-inines, tom. n , ifiiyppag. l'gfy.)' -
** ïlevperus. Avril a-fti y, pag..ii47.ct x4g.