
et qu’on retrouve à chaque pas que l’on fait au milieu de cette
grande chaîne. Mais il existe aussi diverses autres roches, de là
houille, du fer carbonate', qu’on peut regarder comme des
roches subordonnées, qu’on rencontre çà et là, et qui sont plus
Calcaire ar6i- ou moins puissantes. J’ai observé au-delà de Wünschendorf,
marneux, sur la route de Kesmark en Pologne, un calcaire argileux compacte,
noir, fétide, qui alterne par couches de trois ou quatre
pouces, avec des schistes marneux, noirs, non fétides, renfermant
un grand nombre de paillettes extrêmement fines,
brillantes > qui paraissent être du mica ; ces deux roches ont la
plus grande analogie avec les S tin k ste in, les Dachflôiz et
Dachschiefer 'àw Mansfeld; elles m’ont paru aussi reposer au
sommet de la montagne, sur le grès houiller, ce qui donnerait
encore un nouveau poids à la comparaison ; mais j’ai cru observer
sur les pentes méridionales, où ces roches ont été exploitées
en plusieurs points pour réparer les routes, qu’elles
se trouvaient même intercalées dans la masse du grès, ce qui
peut conduire, avec les autres circonstances que nous avons
observées, à quelques considérations particulières sur la masse
de ces montagnes.
Houille. La houille se présente aussi au milieu de ces montagnes en
charbonneux, couches subordonnées , accompagnée des grès charbonneux
grossiers et schisteux, qu’on rencontre ordinairement dans son
voisinage ; mais il ne parait pas que ce combustible y forme de
grands dépôts, ou au moins jusqu’ici n’a-t-on fait aucune exploitation
régulière qui puisse l’indiquer. On en a observé des
indices dans un grand nombre de lieux, et on a fait des recherches
plus ou moins profondes ; mais, soit par le peu d’abondance
du combustible, soit par négligence, tous les travaux
commencés ont été abandonnés. Il paraît qu’il en existe plusieurs
indices dans les environs d’Iglô, et on avait même commencé
à en exploiter quelques couches auprès de Donners-
marck. M. Berzevitzy, qui a été chargé de faire faire des recherches
dans les montagnes de la Zips septentrionale, sur les
frontières de la Galicie, a trouvé, en plusieurs endroits, des
indices de houilles assez marqués; plusieurs des échantillons
que j’ai eu le plaisir de voir chez lui, à Gross-Lommilz, m’ont
paru devoir donner des espérances assez fondées. Gn cite aussi
des dépôts de houilles à Rosochy, Balligrod, etc, dans la Galicie,
sur le prolongement des mêmes terrains, et en quelque
sorte des mêmes montagnes.
Les matières susceptibles d’exploitation, qui se trouvent le r« carbonate*
plus abondamment répandues au milieu de ces montagnes, sont
les minerais de fer carbonate'. Ils se présentent en couches au
milieu des- grès où ils.sont, à ce qu’il paraît, ordinairement
accompagnés d’argile schisteuse ou même d’argile commune ;
e’est au moins ce que j’ai eu l’occasion de voir en retournant
de Boehnia en Hongrie; et toutes les relations portent à croire
qu’il en est de même partout. Ces minerais, extrêmement abon-
dans, paraissent se trouver particulièrement dans les parties les
plus extérieures de la masse de grès, et par conséquent au milieu
des derniers dépôts qui appartiennent à leur formation. Les
plus grands dépôts se trouvent du côté de la Galicie, sur une
ligne dirigée du nord-ouest au sud-est, et qui se prolonge jusque
dans la Bukovine et la Moldavie. J ’en ai vu quelques couches
près de Boehnia ; mais il en existe de très-çonsidérables,
qui sont exploitées en divers points, et ont donné lieu à quelques
-établissemens assez considérables pour le pays : telles sont les
mines de fer qu’on exploite à Smolna, Orow, Skole, Myzun,
Weldricz, Roszniatow, etc., etc., et plusieurs autres dans la
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