
cher j c’est dans les travaux qui ont e'te' faits pour extraire le
combustible qu’on les a rencontrées avec abondance : on peut
souvent traverser les montagnes dans tous les sens sans en rencontrer
la moindre trace. Or, dans les Karpathes, la houille
paraît être peu abondante, et le peu qui en existe n’a point encore
e'te exploite' d’une manière assez suivie pour qu’on ait pu
rassembler des collections de ces végétaux.
Preuves tirées D’autres observations viennent augmenter le poids des prode
la présence ° A
WS. habilites mie nous venons d’établir; les ouvrages de Fichtel> amygdalotdt’S. 1 .
de Hacquet, etc., nous apprennent qu’en plusieurs points, sur
le revers septentrional des montagnes qui forment lés limites de
la Galicie et de la Hongrie, il existe des dépôts d’amygdaloïdes
plus ou moins considérables, autour desquels on ne rencontre
que des grès, et qui, sous tous les rapports, paraissent appartenir
à k formation du grès rouge ( Rothliegende ), Ficbtel a
cité déjà les amygdaloïdes de Alt-Tischein, sur les frontières de
Moravie, qu’il a regardées comme des laves *. Hacquet en cite
aussi dans plusieurs autres lieux sur la pente septentrionale du
groupe de Tatra ; il indique des trapps noirs, alternans avec des
grès, dans le ruisseau de Cseremos, qui va passer au bourg de
K u ty , dans la Galicie orientale; il indique aussi des amygdaloïdes
dans le ruisseau de Stry, où elles reposent sur un grès à
* Je suis aussi très-porté à étendre le domaine du feu ; mais il m’est encore
impossible de concevoir une origine ignée dans des roches qui alternent avec
des dépôts arénacés quarzeux : c’est contre toutes les probabilités qui résultent
de l’ensemble de nos connaissances actuelles ; et si on a regardé cès roches
comme des productions volcaniques , c’est uniquement jusqu’à présent sur le
foi des opinions qu’ont émises plusieurs naturalistes célèbres, et non d’après
une discussion rigoureuse, et en quelque sorte mathématique des faits.
o to s cailloux roulés. M. Stasic a cité des basaltes, qui sont sans
doute encore des variétés d’amygdaloïdes, à Kresovice , sur
la frontière. O r , dans toutes ces citations, il est impossible
de ne pas reconnaître les caractères ordinaires des depots de
grès rouge, qui, dans le plus grand nombre de beux, reposent
sur le grès houiller et font corps avec lui ; dès lors on est porté
à admettre aussi que la grande masse de grès des Karpathes appartient
au grès houiller, avec cette différence que le grès rouge
est peut-être plus confondu avec lui que dans plusieurs autres
contrées. '
Le Zechstein ou calcaire compacte , très-coloré, qu’on trouve z"*slt
ordinairement au-dessus des grès houillers et du grès rouge, et qui
formerait ici un nouveau ca ractère, ne paraît pas exister en Hongrie
; on peut tout au plus en soupçonner la présence dans les
montagnes entre Lublo et Sieben-Linden; mais ces calcaii es existent
évidemment au Kahlenberg, près de Vienne, au-dessus des
grès qui constituent ces montagnes, qui sont identiquement les
mêmes que ceux des Karpathes, et qui peuvent même en être
considérés comme les prolongemens ; dès lors ilne peut plus exister
de doute sur les véritables relations géologiques de ceux-ci.
D’ailleurs ces grès étant extrêmement mélangés de calcaire, on
peut concevoir que leur masse représente à la fois les grès
houillers et le zechstein, dont les dépôts se seraient formés simultanément.
L’intercalation probable des couches de calcaire
fétide noir au milieu des grès, conduit encore au même résultat;
on peut aussi avoir'quelques soupçons de cette simultanéité en
Angleterre et en Belgique, où l’on trouve des lits de calcaire au
milieu des grès houillers les mieux caractérisés *. Ces observa-
* Il paraît, d’après les observations deM. Brongniart dans les Apennins, que