
particulière de calcaire magne'sifère compacte, très-fetide, de
couleur grise, passant au rougeâtre, et qui se divisait distinctement
en petites couches horizontales, depuis un pouce jusqu’à
un pied d’e'paisseur.
Les calcaires magne'sifères ne paraissent pre'senter en gene'ral
aucune stratification, seulement on voit çà et là quelques indices
de bancs horizontaux, plus ou moins épais, que j’ai re marqués
surtout dans les hautes montagnes derrière Sümegh.
Ce sont ces mêmes bancs qui sont plus distincts, plus rapprochés
les uns des autres, au sommet de la montagne deRezi; mais
ce sont-là les seuls points où j’aie remarqué cette espece de division
d’une manière assez prononcée.; partout ailleurs les variétés
, même les plus distinctes par leurs caractères, comme les
variétés saecaroïdes et compactes, paraissent appartenir à une
seule et même masse. Je n’ai jamais observé nulle part la moindre
trace de corps organisés au milieu de ces calcaires, quoiqu’ils
soient très-abondans dans les calcaires qu’il nous , reste à
décrire, et qui ont de grandes relations avec ceux’ dont nous
venons de parler.
CALCAIRE COQUILLIER DU JURA.
J e regarde comme appartenans à la formation du Ju ra, plusieurs
dépôts calcaires coquilliers que j’ai observés en divers
points de la Hongrie, qui diffèrent souvent beaucoup les uns des
autres par leurs caractères , mais qui se trouvent tous dans la
même position. Les données sur lesquelles je me fonde pour
établir mon opinion, relativement à ces calcaires, sont sur-tout
tirées de la nature des débris organiques qu’ils renferment, et
en même tems de leur position par rapport au calcaire magnésifère,
et enfin sur ce qu’ils sont partout recouverts par les dépôts
arénacés qui se rapportent au nagelflue et à la molasse.
Ces calcaires ne sont pas, à ce qu’ils paraît, très-abondans ;
ils ne constituent pas de grandes masses de montagnes,comme
on le voit partout ailleurs où la formation du Jura se présente.
Ils ne forment, en quelque sorte , que des lambeaux que l’on
rencontre çà et là, sur des étendues toujours peu considérables ;
quelquefois j même on n’en aperçoit que des affleuremens, parce
qu’ils sont promptement recouverts par des dépôts de sable,
des conglomérats grossiers formés de leurs débris ou de ceux
du calcaire magne'sifère. Il paraît qu’il en existe quelques traces
au sommet des montagnes, autour de Bude et de Saint-André,
ou du moins rencontre-t-on, à la surface du terrain, des coquilles
éparses qui en proviennent. J ’ai commencé à en observer
quelques affleuremens dans les montagnes de Sari Sâp , où
ils paraissent déjà se trouver tout-à-fait à la partie supérieure
des calcaires magnésifères qui forment la masse principale de
cette contrée. Il en existe des dépôts plus considérables, sur le
revers occidental des montagnes, sur la route de Biske à Ober-
galla , et ces dépôts paraissent se prolonger au sud-ouest , en
formant toujours la partie supérieure des montagnes de calcaire
magne'sifère, dont ils ne sont séparés par aucune autre roche,
jusque dans la contrée de Môr ; ils reparaissent encore dans la
même direction, et-toujours au sommet'dés montagnes , au-
dessus de Isztimer , et de là dans les montagnes qu’on laisse à
la gauche, en se dirigeant sur Palota. On retrouve encoreàVesz-
p rim, immédiatement au-dessus du calcaire magnésien, des
dépôts qui paraissent se rattacher à la même formation; plus
loin , aü sud-ouest, sur les bords du lac Balaton, les calcaires
des environs de Füredet d’Aracs, ceux qui composent unepar-
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