
de faire effervescence avec les acides; elle existe dans les variétés
les plus compactes et les plus homogènes, comme dans les variétés
les plus mélangées ; elle est due à la présence du carbonate
de chaux, qui, dans quelques cas, va jusqu’à 20 pour 100,
et dans d’autres, seulement à 2 ou 3. Ce caractère, qui, au premier
abord, paraît être de peu d’importance, devient assez
remarquable, lorsqu’on fait attention à sa généralité. Nous le
retrouvons en effet en Hongrie partout où se montre le terrain
aurifère, et il existe également au Mexique dans les roches qui
renferment les mines célèbres de ces contrées ; enfin, on le reconnaît
dans toutes les formations qu’on peut raisonnablement
comparer à celle qui nous occupe. Mais ce qui lui donne encore
une importance très-grande, c’est qu’il distingue, d’une manière
frappante, les roches du terrain qui renferme les mines
d’or de celles qui leur ressemblent le plus dans le terrain de
trachytes. Nous ne connaissons, en effet, ni en Hongrie, ni
ailleurs, aucune roche du terrain trachytique qui fasse effervescence
avec les acides.
fer oxyduié. Toutes ces roches sont aussi, en général, attirables à l’aimant,
même celles qui présentent les couleurs les plus claires : cette
propriété se manifeste surtout dans les points où il se trouve de
l’amphibole en cristaux distincts. Quelquefois on y reconnaît,
mais seulement dans les variétés les plus solides, des petites
veines de fer oxydulé, en petits octaèdres, ce qui les rend plus
attirables encore.
F,r suiruré. Les pyrites sont aussi très-abondamment disséminées dans
çe terrain; mais leur présence ne peut être donnée comme caractère
général : car nous verrons qu’elles manquent dans plusieurs
des variétés de roches que nous distinguerons. Cependant
il est assez essentiel de faire remarquer la différence qui
TERRAINS PRIMITIFS. Siénîte et Grünstein porpli. 71
existe encore sous ce rapport, entre le terrain aurifère et celui
de trachytes,, qui le suit immédiatement, et dans lequel les
pyrites sont infiniment rares : il sera même nécessaire de discuter
spécialement le cas particulier dans lequel elles se présentent.
Les roches compactes, simples ou porphyriques, qui for- ^ N H J
ment la base principale du terrain, m’ont paru ne pouvoir être rocte'
mieux désignées que par le nom .spécifique de grünstein compacte^
i puisque la plupart présentent réellement une base de
feldspath compacte, coloré par l’amphibole : ce qui constitue
le grünstein compacte ( Dichter grünstein ) des Allemands.
J’ai étendu, à la vérité, le même nom à des roches où le feldspath
compacte est presque pur; mais cette extension, dont les
plus grauds géologues ont déjà donne l’exemple, est commandée
par la nature même, à laquelle les nomenclatures, doivent se
plier. En effet, les roches ou le feldspath compacte est le plus
pur ne sont réellement que des variétés dp celles où il est colore
par l’amphibole : elles font toutes essentiellement partie
des memes masses; et si bien, qu’un même blqc de quelques
métrés cubes, sans fissures et sans couches apparentes, en offre
souvent à la fois toutes les modifications dans ses différentes
parties. Or, comme il serait absurde de donner des noms, différons
aux différentes parties détachées d’un même bloc , il faut
fciert admettre une désignation generale qui se rapporte aux caractères
les plus constans, sauf à la modifier par des épithètes
dans les cas d’exceptions. J ’aurais désiré pouvoir-prendre une
exprepsiqn moins étrangère à la terminologie française ; mais
comment choisir au milieu des noms de Diabase, ÿ A p h a n ite
de Cornéenne, de Trapp, XOphite et de Trappite., qui tous
désignent des espèces purement minéralogiques de roches, et