surde de supposer que nous puissions en avoir un jour. Les
moyens nous ont jusqu’ici manque pour découvrir ce grand
phénomène; mais peut-être ne sommes-nous pas loin de le constater;
peut-être le mont Meisner, en Hesse, ce grand point de
contestation entre deux des hommes les plus distingués de la
géologie, nous en offrira-t-il incessamment le premier indice.
Or, si la seconde des suppositions qui conduisent à l’hypothèse
ignée est physiquement possible, tandis que la seconde de celle
par laquelle on voudrait appuyer l’hypothèse neptunienne est
absurde, il est clair que la probabilité se trouve encore en faveur
de l’hypothèse d’une origine igne'e.
Conclusions Je crois avoir maintenant suffisamment examiné la question
enhtrardeiv de l’origine des terrains trachytiques, et je ne vois aucune autre
ri6inoignée. çf;scussion importante à traiter à ce sujet; toutes les objections
que j’ai pu imaginer, relativement à l’une ou à l’autre hypothèse,
rentrent entièrement dans l’une ou l’autre des trois principales
que je viens d’examiner. Or, en discutant les valeurs relatives
des données qu’on peut fournir à l’appui d’une hypothèse ou
d’une autre, il n’en existe pas une seule qui puisse faire pencher
la balance du côté de l’hypothèse neptunienne.
1° Relativement aux données fournies par les analogies minéralogiques
de roches, nous avons vu que le nombre de celles
qui conduisent à l’hypothèse d’une origine ignée est incomparablement
plus grand que le nombre de celles qui conduisent à
l’idée d’une formation par l’eau. Donc la première hypothèse
est incomparablement plus probable que la seconde.
2° Relativement aux masses subordonnées, nous avons vu
que l’absence constante des couches de quarz, de calcaire, de
schiste argileux, de roches arénacées, etc., donnent beaucoup
plus de force à l’hypothèse d’une origine ignée, que la présence
accidentelle des minerais d’or n’en donnent à l’hypothèse neptunienne.
Donc l’origine ignée est encore plus probable que l’origine
neptunienne.
5° Enfin, relativement à la forme et à la disposition des montagnes
de trachyte, nous avons vu que l’absence des cratères et
des courans, en admettant une origine ignée, pouvait être plus
facilement expliquée par des dégradations postérieures , que la
disposition générale des montagnes ne pouvait être conçue par
les mêmes causes, en admettant primitivement une origine neptunienne.
De même, nous avons vu que dans l’hypothèse d’une
origine ignée,, il est physiquement possible qu’il n’y ait jamais
eu de cratères visibles ni de courans distincts, tandis que dans
l’hypothèse neptunienne , il est absurde de supposer que la
forme et l’isolement des montagnes par nature de roches soient
le résultat d’une cristallisation en grand. On est donc encore
conduit sous ces rapports à reconnaître que l’origine ignée est
plus probable que l’origine neptunienne.
D’après ces longues discussions, dans lesquelles j’ai été forcé
d’entrer, il est évident que, dans l’état actuel de la science,
l’hypothèse de l’origine ignée du terrain de trachyte est beaucoup
plus probable que l’hypothèse de l’origine neptunienne.
C’est nécessairement l’opinion à laquelle doivent se ranger tous
les géologues, tant qu’il n’existera pas d’autres faits que ceux,
déjà très-nombreux, que nous connaissons.
$ X JV . DISTINCTION ENTRE LES TERRAINS DE TRACHYTE ET
LES TERRAINS DE LAVES.----MODE DE FORMATION DU TRACHYTE.
— RÉFLEXIONS PARTICULIÈRES.
Les produits
trachyliques ne
Si le terrain de trachyte, d’après toutes les probabilités,
nom de lares.