
d’Edimburg *; elles ont aussi quelques analogies avec celles de
Figeac, dans le département du L o t, observées exactement
parM. Berthier **, de Noycm, dans le département de l’Ailier,
décrites par M. Puvis , et qui appartiennent bien certainement
au grès houiller.
En parlant de ces variétés, presque homogènes pour l’oeil,
quoiqu’elles soient réellement composées de deux substances
intimement mélangées, on voit le feldspath devenir plus abondant,
et il semble alors que la roche soit composée uniquement
de très-petits cristaux de cette substance accumules les uns sur
les autres \ on reconnaît alors des grains, peut-etre cristallins,
de quarz hyalin, plus ou moins abondans, et une grande quantité
de cristaux infiniment petits, de couleur noire, qui ne sont
autre chose que la matière colorante de la variété de roche précédente.
Leur forme est un prisme tétraèdre, qui n’est pas loin
d’être rectangulaire, et qui passe souvent au prisme octogonal,
par le remplacement des arêtes latérales; ils sont terminés par
des sommets dièdres,.dont les faces correspondent à deux arêtes
opposées du prisme; l’angle dièdre de ces faces est assez obtus,
et paraît sensiblement égal à celui que chacune d’elles forme
avec la face qui remplace l’arête correspondante du prisme, ce
qui entraînerait pour chacune un angle de 120 degrés. Mais ces
* Voyez Essais.géognostiques sur l’Ecosse. par M. Boué. Paris. 1820.
« Journal des Mines ,, tora. XXVIt (1810), pag. 488. Annales des Mines,
tom. 111(1818), pag. 568. Cette dernière notice de M. Berthier est une réponse
pleine de logique à un mémoire de M. Gardien, sur les roches de la Ca-
pelle-Marival, près de Figeac, où l’auteur reprenait de nouveau les opinions
volcaniques émises par M. Cordier. Journal des Mines , tom, XXI (1809)'
pag. 4; c .
cristaux sont si microscopiques, qu’on ne peut pas imaginer de
les mesurer de quelque manière que ce soit : autant qu on en
peut juger, ils paraîtraient se rapporter au pyroxène; mais ils
sont très-tendres, se laissent rayer, couper avec la plus grande
facilité, etleur poussière, qui estonctueuse, est de couleur verte.
Les porphyres se rattachent plus particulièrement au grès
rouge , auquel ils passent par toutes les nuances ; on les voit
d’abord former au milieu des variétés fines de ces grès, des nids
lenticulaires d’environ un pied d’épaisseur, et qui s étendent
horizontalement à 8, 10 pieds et plus, en tous sens. Ces nids se
terminent en coin, et vers leurs extrémités surtout, on Voit le
grès et le porphyre passer insensiblement l’un à l’autre ; la roche
purement cristalline se trouve comme enveloppée par une
matière beaucoup moins solide, qui, malgré sa structure encore
porphyroïde, a déjà quelques caractères d un depot arenace;
caractères qu’elle prend d’autant plus à mesure quelle s éloigne
du porphyre bien distinct, et qu’elle se rapproche du grès
avec lequel elle finit par se confondre, sans qu’on puisse dire
où l’un commence et l’autre finit. J’ai vu bien distinctement
deux de ces nids d’une grande dimension ; mais il en existe un
plus grand nombre de petits, qu’on prendrait quelquefois pour
des cailloux roulés, si on ne les comparait sur le champ à ceux
qui sont plus considérables, et dont ils sont la représentation
en petit. Cette observation conduit même à soupçonner, comme
plusieurs géologues d’un grand mérite l’ont déjà fait dans descirconstances
semblables , que les portions de porphyres, d ailleurs
identiquement semblables aux premiers, qui se trouvent
dans le grès grossier supérieur , et où ils ressemblent à des
cailloux roulés, ne sont encore que des nids cristallins formés
au milieu du dépôt arénacé.