
vière d’Ipoly, etc. Mais pour les restes d’éléphans, de rhinocéros,
de mammouths, etc., qu’effectivement on a trouvés au
milieu de ces dépôts modernes, il est à présumer qu’ils y sont
tombés après avoir été détachés des masses de molasses auxquelles
il parait probable qu’ils appartiennent plus particulièrement.
Tourbe. C’est aussi aux alluvions qu’il faut rapporter les dépôts de
tourbes que l’on rencontre en quelques points, mais qui paraissent
en général très-rares en Hongrie. On en cite dans la
vallée de Poprâd, au pied des montagnes de Tatra. Il paraît
qu’il en existe aussi en quelques points dans la vallée du Vag,
et qu’on en a trouvé dans la grande plaine de Hongrie, à peu
de distance de Bude. On assure encore qu’il s’en trouve dans la
contrée de Balaton, au fond des marais qui entourent le lac ; on
en a déjà même employé dans quelques fabriques. Mais il paraît
qu’il n’en existe pas dans les nombreux marais qui partout
inondent la grande plaine. Cette circonstance, qui est prouvée
par les rapports que l’on m’a faits, par la manière dont se chauffent
les habitans dans cette partie, tient peut-être aux dépôts
calcarifères que les eaux y forment journellement, et qui empêchent
la végétation de toutes les plantes criptogames, dont
l’accumulation et l’altération semblent donner lieu à la formation
de la tourbe ordinaire. Au reste, comme le paysan est généralement
très-insouciant, qu’il aime mieux suivre les usages
auxquels il est habitué dès l’enfance, et de génération en génération
, que de faire quelques recherches pour améliorer son
sort, il est bien possible qu’il existe dans ces marais, la plupart
impraticables, des dépôts de tourbes qui ne soient pas encore
connus. Cependant on peut encore en douter, d’après l’ensemble
des observations qu’on a recueillies sur les tourbières, parce
que cés marais doivènt être en général très-peu profonds dans
une plaine si vaste et si unie, et qu’en général la tourbe ne se
forme qu’à une aussi grande profondeur.
Il existe aussi dans quelques points des dépôts peu considérables
de fer limoneux ; mais je n’ai pas eu 1 occasion d en
voir moi-même en place. On en cite particulièrement dans
les marais qui entourent le lac Balaton; je les ai indiques sur
la carte détaillée de cette contrée d’apres les divers renseigne-
mens que l’on m’a remis : je n’en connais pas dans la grande plaine
ni dans les larges vallées qui descendent des Karpathes.
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