
et par le fer peroxyde', qui se trouvant çà et là pénétré de quarz,
donne naissance au zinopel ou sinople. Les filons de Kremnitz
sont particulièrement remarquables par le Tigererz, dont on.
a fait mal à propos une espèce de roche, puisque c’est une
matière de gangue ; la masse ge'ne'rale est du quarz, dans lequel
se trouvent des globules radiés d’une substance noire, extrêmement
fusible, dont je n’ai pu constater la nature. Les filons
de Kapnik renferment plus de fluate de chaux que ceux de
toutes les autres localités , et présentent en même temps de
l’arsenic sulfuré rouge, qu’il n’est pas bien sûr qu’on ait trouvé
dans aucune autre localité du même terrain. Mais les dépôts les
plus remarquables, sous les rapports minéralogiques, sont ceux
de Offen Bânya, Zalathna et Nagy A g, où l’on trouvé le tellure
à différens états. Les mines de Bôrsôny, dans le groupe qui se
trouve au bord du Danube, à l’extrémité méridionale du comi-
tat de Nograd, renferment aussi la même substance, qui, par
sa combinaison avec le bismuth , constitue la substance qu’on a
désignée sous le nom d’argent molybdique, jusqu’à l’épûque,
encore très-récente,. où l’analyse en a été faite avec plus d’exactitude
par M. Berzelius.
Je ne reviendrai pas ici sur la richesse de ces filons, ni sur le,
traitement des minerais qu’on en extrait; j’en ai parlé suffisamment
dans le chapitre qui a trait à la contrée de Sehemnitz,
tome Ier,page 403 et suivantes. Je ferai remarquer seulement
que les mines de Hongrie fournissent annuellement, terme
moyen, environ2600 marcs d’o r, et celles de Transylvanie
2500. Lés produits de ce genre fournis par tout le reste de
l’Europe, s’élèvent à peine à 200 ou 300 marcs. Les mines de
Transylvanie sont beaucoup moins riches en argent que celles
de Hongrie; celles-ci fournissent annuellement 80000 marcs,
celles-là seulement 5000.
Discussion sur la place que le terrain de siénite et grün-
stein porphyrique doit occuper dans la série des fo rm a tions
minérales, et sur les degrés de probabilités de son
origine.
En résumant d’une manière générale les données que nous
avons établies, on voit, 1° que la masse du terrain de siénite et
grünstein porphyrique se trouve comprise entre des schistes
talqueux et la formation trachytiqüe ; 2° que la partie inférieure
de ce terrain est formée de siénite qui passe au granité et au
gneiss, et qui çà et là constitue quelques montagnes peu élevées
et peu considérables ; 3° que la masse de roches qui se trouve
au-dessus de la siénite est formée de grünstein compacte solide,
simple ou porphyrique, et qui, par ses couleurs, le degré de
pureté de la p âte, et le mélange accidentel de diverses substances
, offrent un grand nombre de modifications ; 4° que la
partie supérieure du terrain est principalement composée de
grünstein porphyrique terreux, au milieu desquels se trouvent
plus particulièrement les filons argentifères et aurifères, qui font
la richesse de la Hongrie ; 5° enfin qu’on trouve dans ce terrain
plusieurs couches subordonnées, qui se rapportent au micaschiste,
au quarz compacte et au calcaire stéatiteüx ; il semble
même qu’on puisse y rapporter des calcaires grenus, feuilletés
et compactes, que M. Esmarck a cités au Banat, et dont on
trouve à Sehemnitz quelques traces qui paraissent même indiquer
le terrain de transition.
Voyons maintenant quel parti on peut tirer de ces observations,
pour fixer la place du terrain dans l’ordre des formations
minérales, et pour déterminer son origine la plus probable.