
2° Un groupe moins conside'rable se presente au sud du precedent,
à l’extrémité du comiiat de Hont, dans les montagnes
de Dregely ; mais la plus grande masse de roche qu’il renferme
est composée de conglomérats trachytiques et ponceux. Le reste
du groupe appartient à la formation de sic ni te et grünstein por-
phyrique. Le Danube traverse ces montagnes depuis le voisinage
de Gran jusqu’au-delà de Hissegrade.
ü° Un groupe de montagnes trachytiques , connu sous le
nom de JHciti ci, s eleve au bord septentrional de la grande
plaine de Hongrie, dans le comitat de Hevès, à l’est du groupe
pre'cedent. Il occupe encore une e’tendue assez conside'rable •
plusieurs montagnes isolées, situées plus au nord, dans les plaines
du comitat de Nograd, ainsi qu’à Y est, dans le comitat
de Borsod, paraissent en dépendre et en former en quelque
sorte les promontoires.
4° Il existe un groupe de montagnes granitiques très-étendu,
qui commence a Tokaj, sur les bords de la Theiss, et se prolonge
directement au nord jusqu’à la hauteur dlEpénés, sur une
longueur de 25 à 50 lieues , en formant une espèce de chaîne qui
peut avoir 5 à 6 lieues de largeur moyenne.
5° A l’est de ce groupe se trouvent, vers sa partie septentrionale,
les montagnes trachytiques de Fihorlet, dont le nom es-
davon signifie une montagne qui a été brûlée et qui est éteinte;
elles se lient à une série de montagnes de même genre, qui se
succèdent à travers les comitats de Ungh et de Beregh jusque
vers le comitat de Marmaros.
Enfin, le terrain trachytique se trouve encore en masses considérables
sur les frontières de Transylvanie et de Moldavie; il
y forme un groupe très-étendu qui se dirige du nord au sud’. Il
parait que le même terrain existe aussi à l’ouest de la principauté,
dans les montagnes de Nagy-Ag, de Zalathna, etc. ; mais
tous les renseignemens le présentent comme extrêmement morcelé.
Les différens groupes de la Hongrie, que j’ai successivement
parcourus sont indépendans les uns des autres. Ils s’élèvent
chacun isolément dans les différens lieux que je viens de citer,
et en quelque sorte, comme autant d’iles, placées à peu de distance,
au pied de la chaîne de montagnes qui forment au nord
les limites du royaume. Ils sont en général composes de montagnes
arrondies ou coniques, entassées les unes sur les autres,
dont les bases occupent des surfaces plus ou moins grandes, et
qui s’élèvent à des hauteurs plus ou moins considérables : çà et
là quelques-unes d’entre elles s’élancent subitement au-dessus
de toutes les autres, et se présentent comme des centres, autour
desquels sont réunies des buttes moins considérables du
même genre. Il y a p eu dé montagnes à croupes prolongées, et
jamais de ces pointes déchirées qu’on trouve si souvent dans
certains terrains anciens. Il existe, dans différentes parties, des
sommets escarpés à pic, terminés par des especes de plateaux,
oü l’on aperçoit quelquefois des assises horizontales, plus ou
moins distinctes ; mais nulle part on ne voit plusieurs de ces es-
carpemens se correspondre sur un même plan, comme il arrive
souvent aux plateaux basaltiques, et il est impossible de les
considérer comme les vestiges d’une couche générale^ morcelée
de différentes manières.
Il n’existe dans ce terrain aucune espèce de stratification dis- S l l t lL '
tincte ; les divisions , la plupart horizontales , qu’on observe
dans quelques points , ne se prolongent pas même régulièrement
dans les mêmes masses, et les roches de divers genres que
l’on rencontre ne sont jamais en couches subordonnées ou su