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minés des points noirs, plus ou moins nombreux. Les parties
adjacentes paraissent au contraire homogènes, parce que probablement
la matière noire est beaucoup plus abondante et plus
uniformément disséminée. A la butte Saint-Georges, où ces
scories maculées sont très-abondantes, on les voit passer insensiblement,
et par toutes les nuances, au basalte maculé compacte
ou poreux, dans lesquels les taches tiennent aussi à une
plus grande abondance de parties feldspathiques dans ces points
que dans le reste de la masse.
Substances Les basaltes scorioïdes ne renferment qu’un peut nombre de
disséminées. . T . matières disséminées, qui encore sont assez rares. Je n y connais
que quelques grains d’olivine épars çà et là, que j’ai observés
particulièrement à Médve et à Magospart. Je n’en connais
pas dans les matières scoriacées des buttes des plaines de Raab
ou de Balaton. L’amphibole se trouve aussi en cristaux distincts,
et quelquefois assez nombreux, au milieu de ces roches. C’est
encore à la montagne de Médve que j’en ai observé le plus
grand nombre; il en existe aussi au Salgô, mais, d’après mes
observations, ils y sont moins abondans : je n’en ai pas observé
non plus dans les autres dépôts basaltiques de la Hongrie.
Ms de matière On trouve aussi dans quelques points, au milieu des matières
s‘''ce“s' src°“e'scoriacées, et particulièrement à la butte de Somlô et à celle de
Saint-Georges, des portions angulaires de matières blanches,
qui rappellent au premier moment les fragmens de granité
qu’on rencontre quelquefois dans les basaltes ; mais en examinant
plus attentivement ces matières, on reconnaît qu’elles
sont entièrement siliceuses, qu’elles sont uniquement formées
de quarz hyalin extrêmement fendillé, qui a quelquefois une
légère teinte rosâtre. Il semble que ce sont des fragmens étrangers
qui ont été enveloppés dans ces roches, et la manière dont
ils sont fendilles est très-facile à concevoir lorsqu’on adopte
I hypothèse où le basalte est considéré comme d’une origine
ignée. La surface de ces fragmens est comme fondue à la jonction
avec lés roches, et réduite à l’état d’une substance verdâtre
, demi-vitreuse et un peu scoriacée. A la butte de Somlô, ces
parties qnarzeuses sont tellement fendillé®;, qu’elles ressemblent
complètement à du grès, et que je les aurais considérées
réellement comme des portions de ces roches arénacées, s i,
dans d’autres parties, je n’avais vu des fragmens de matières
de même nature, fendillés plus grossièrement, et qui annoncent,
par ce caractère, qu’ils ont appartenu à une matière homogène,
brisée postérieurement à l’époque où ces fragmens
ont été enveloppés dans les basaltes.
Une circonstance fort remarquable, c’est qu’il n’existe ja- ^§L,fcwfi|
mais, à ma connaissance, aucune substance dans les nombreuses,anc“ “
cellules dont les basaltes scorioïdes-sont souvent criblés. II sera- les
ble en effet, dans l’hypothèse assez probable des infiltrations ,
qu’il me peut y en avoir; caries liquides, pour se charger de
matières cristallines, paraissent avoir besoin de traverser très-
lentement les masses qni peuvent les fournir, et de séjourner
dans les cavités oit elles peuvent les déposer. O r, toutes les roches
dont il est ici question, n’offraut que des cloisons extrêmement
minces entre leurs cellules, doivent laisser filtrer les
liquides avec une très - grande facilité,et ne peuvent permettre
de séjour dans aucune de leurs cavités. Je ne sais si c’est bien là-
la cause dn phénomène, mais le fait de l’absence de toute matière
cristalline dans les cellules de ces roches n’en est pas moins
certain, et il se présente, à cet égard, un contraste assez frappant
à la montagne de Saint-Georges. Les masses éminemment
celluleuses qui couronnent son sommet ne présentent aucune