
Distinction, _
entre les per—
lilas de Schem-
nitz et ceux d(
Tokaj.
Position du
perlite relativement
aux porphyres
.
trachy tiques
et molaires«
près du village de Deutsch-Littajj où il forme, à ce qu’il paraît,
une masse peu considérable, qui se perd aussitôt sous des porphyres
molaires.
Les variétés de perlite qui proviennent du groupe de Schem-
. nitz, sont en général assez reconnaissables; elles sont toutes remplies
de mica noir, ce qui est très-rare dans les autres parties de la
Hongrie. Les variétés vitreuses ont la plupart un éclat émaillé;
leur couleur est le gris blanchâtre ou le gris jaunâtre. Les perlites
lithoïdes de cette contrée appartiennent tous à la variété que
nous avons décrite sous le nom de perlite lithoïde globulaire;
les globules sont toujours petits, et on distingue souvent qu’ils
sont disséminés dans une pâte feldspathique compacte ; il n’y a
point de perlite lithoïde en masse comme dans le groupe de
Tokaj.
Si les masses de perlite sont peu remarquables dans le groupe
| de Schemnitz sous le rapport de l’étendue, elles présentent des
faits assez importans sous le rapport de la position. D’une part,
elles se lient intimement aux variétés luisantes de porphyre tra-
chytique de la première et de la deuxième espèce, comme nous
l’avons déjà indiqué page 359, sans qu’on puisse les distinguer à
leur jonction par aucun caractère. D’une autre part, elles paraissent
être recouvertes par les porphyres molaires que nous décrirons
dans le paragraphe suivant : c’est ce qu’on voit assez clairement
à l’extrémité de la vallée de Glasshütte, qui, dans cette
partie, semble avoir été creusée à la fois dans la masse de perlite et
dans celle de porphyre molaire, comme le représente la coupe
transversale, pl, I I I , fig. 1. Le perlite se trouve des deux côtés
de la vallée ; mais il s’élève beaucoup plus haut sur la rive droite
que sur la rive gauche ; de sorte que si on restitue par la pensée
ce qui paraîtrait avoir été enlevé, en joignant les extrémités a
et b, fig. 1, il en résulte une montagne dont la pente semblerait
s’abaisser de manière à aller passer sous la masse de porphyre
molaire. C’est ce qui paraît évident lorsque, placé à
quelque distance, comme, par exemple, de l’autre côté de la
rivière de Gran, sur les hauteurs de Nagy-Locsa, on examine
la situation respective des deux masses. Mais à cette première
indication il s’en joint d’autres qui lui donnent une plus grande
force; en effet, si on parcourt les pentes qui forment la gauche
de la vallée, on voit, en arrivant à la hauteur a , le porphyre
molaire succéder immédiatement à la roche vitreuse. Il est vrai
que l’escarpement n’étant pas vertical, et les pentes étant couvertes
de débris, de manière à ce qu’on ne peut pas suivre la
jonction assez commodément pour la bien vérifier, on pourrait
supposer que le perlite ne forme qu’un lambeau appliqué sur
la pente du porphyre ; mais cette objection se trouve levée par
une troisième observation qui paraît décisive, car le perlite se
retrouve en plusieurs endroits différens autour du pied de la
montagne ; il existe dans une petite vallée transversale qui vient
aboutir à celle de Glasshütte, en longeant le pied oriental de la
masse de porphyre, fig. 2, et on le revoit encore au pied occidental,
sur les bords de la rivière de Gran, au-dessus du village
de H lin ik , où seulement il se trouve à un niveau moins
élevé. Ainsi, il faut nécessairement admettre, ou que la masse
de perlite passe sous le porphyre molaire, ou qu’elle a entouré
partout le pied de la montagne ; mais la disposition des lieux ne
permet guère d’adopter cette dernière supposition : la première
paraît beaucoup plus vraisemblable.
On retrouve aussi une disposition analogue au village de
Deutsch-Litta, que nous avons déjà cité ; le perlite ne s’y présente
qu’à la partie inférieure des grandes masses de porphyre
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