
■Variétés formées
de frag-
snens de ponce.
450 RÉSUMÉ PAR ORDRE GEOLOGIQUE,
déjà décrites en parlant des conglomérats porphyriques, p. 441.
Dans quelques parties , ce sont de véritables porphyres argileux,
dans lesquels on aperçoit des cristaux de quarz très-distincts
, et des cristaux infiniment petits de mica. Quelquefois ces
roches sont compactes ; ailleurs, elles sont très-celluleuses ,
et ressemblent beaucoup à celles que nous avons désignées
sous le nom de porphyre molaire ; elles sont même employées
au même usage, quoique en général elles soient moins dures,
et par suite, moins recherchées ; elles étaient connues par cet
emploi avant que M. Dercsenye eut observe leur véritable nature.
On peut dire en général que cette espèce de porphyre grossier
constitue la masse des montagnes au milieu desquelles la
roche alunifère est exploitée.
Dans quelques parties, ce sont des roches assez légères, d’un
, blanc mat, marbrées de jaune ou de rougeâtre, assez tendres,
mais dont la pâte crie sous la pointe d’acier avec laquelle on
l’entame : la poussière en est très-âpre au toucher, et elle use le
verre avec une très-grande facilité. On y trouve disséminés des
cristaux de quarz, fendillés, rosâtres, peu nombreux. Tantôt
cette pâte est homogène, tantôt on voit évidemment qu’elle est
composée d’une multitude de petits fragmens, agglutinés entre
eux par une matière blanche, qui semble provenir de leur décomposition;
et en examinant attentivement ces fragmens, on
reconnaît bientôt qu’il en est beaucoup qui présentent un tissu
cellulo-fibreux. Ce caractère, joint à la légèreté, à la présence
des cristaux de quarz fendillés, légèrement rosâtres , ne peut
manquer de faire voir que ce sont des fragmens de ponces,
très-altérés, réunis entre eux. La comparaison avec des conglomérats
ponce ux plus évidens, de la même contrée, la position
géologique dont nous allons bientôt parler , mettent cette conclusion
hors de toute espèce de doute.
On voit ces dernières roches se lier intimement avec des con- conglomérai?y
• ' . , . , ' êros blocsi glomérats à gros blocs, parfaitement caractérises. Ces blocs présentent
des roches porphyriques à pâte brunâtre, le plus souvent
très-altérées, q u i,p ar leurs caractères,paraîtraient appartenir
à l’époque des porphyres trachytiques ; on y voit aussi
des roches noirâtres, qui sembleraient être des perlites pon-
ceux altérés. La pâte qui réunit ces débris est la roche alunifère
même j qui, dans quelques parties, présente des cristaux très-
distincts d’alunite , et qui est plus ou moins celluleuse.
Dans les mêmes lieux, on trouve des nids ou des veines plus
ou moins considérables de matière compacte , terne, à belle compactes,
cassure largement conchoïdale, gris-rougeâtre ou violâtre, passant
à la couleur lilas. Ces masses particulières sont quelquefois
d’une teinte uniforme ; mais le plus ordinairement elles sont
rubanées de diverses couleurs, disposées parallèlement, plus
ou moins ondulées, et souvent contournées en zigzags très-
remarquables par leurs figures bizarres, ou bien entremêlées
sans ordre distinct, et donnant à la roche un aspect panaché,
marbré , etc. Ces matières sont très-difficilement fusibles, au
chalumeau en émail blanc ; mais elles passent quelquefois à la
texture terreuse, et sont alors to u t-à-fait infusibles. Ces sortes
de dépôts accompagnent assez souvent les veines d’alunite fibreux.
On trouve aussi dans les mêmes lieux des veines plus ou Matière imms
moins considérables de matière blanche , tout-à-fait terreuse,
extrêmement douce et onctueuse au toucher, et qui ressemble
à ce qu’on nomme argile lithomarge. Cette matière renferme
quelquefois des cristaux de baryte sulfatée, mais dont la forme