
fibres assez épaisses, translucides, d’un e'clat nacre’, précisément
comme nous l’avons indiqué en général à l’égard des ponces
qui proviennent des obsidiennes.
On voit, d’après cet exposé, que les ponces, qui se trouvent
partout en Hongrie dans les montagnes de perlite, offrent diffé-
rens genres de modifications, qui sont en rapport avec la nature
des variétés de roches dont elles dépendent. Ces ponces
sont en général grises ou blanchâtres ; presque toutes sont remplies
de mica noir en petites lamelles très-brillantes ; elles renferment
souvent des cristaux de feldspath ; la plupart se divisent
en feuillets plus ou moins distincts. D’une part, elfes prennent
quelquefois l’aspect du trachyte ponceux; d’une autre,
elles passent à la ponce obsidienne; et enfin en perdant l’éclat
plus ou moins vitreux qu’elles présentent ordinairement, elles
passent à des roches lithoïdes ponceuses.
Considérations générales sur Vépoque desperlites.
Mélange des Il serait impossible d’établir aucune distinction de gisement
diverses variétés 1 1. j j >
dans ia nature, entre les diverses variétés de pêrhte que nous venons de décrire;
elles sont toutes essentiellement réunies en une seule et
même masse, et ne forment pas de montagnes isolées qu’on
puisse distinguer géographiquement. Ici se présente une variété;
là, il s’en montre une autre; quelques pas plus loin, la première
reparaît, ou bien on en trouve une troisième, sans qu’on
puisse dire que ce soit des assises différentes, ni qu’on puisse
remarquer aucun ordre constant de position. Mais toutes les
variétés ne sont pas également abondantes ; les perlites vitreux
forment en général la masse principale des montagnes qui appartiennent
à cette époque ; les variétés lithoïdes et ponceuses ne
forment que çà et là des espèces d’amas plus ou moins volumi-
TERRAIN TRACHYTIQUE. Perlite.
neux, des couches plus ou moins nombreuses, rarement très-
épaisses, qui se terminent en coin, après s’être prolongées plus
ou moins.loin; quelquefois ce sont de petits nids lenticulaires,
qui n’ont que quelques pouces d’étendue : un bloc de quelques
mètres cubes présente souvent, dans ses différentes parties, les
variétés en apparence les plus disparates.
Les masses de perlite sont peu considérables dans la contrée it r , perlite de la
de Schemnitz; les seuls points où j’aie pu y voir Ces roches en ¥
place sont surj les bords de la vallée de Gran; il en existe une
masse à l’extrémité de la vallée de Glasshütte, qui forme une
espèce de petit plateau, étendu du nord au sud, recouvert de
débris ponceux, et qui semble, dans une partie, avoir détourné
le ruisseau de la direction qu’il tendait à prendre, en barrant
l’extrémité de la vallée. Ges rochers de perlite sont très- escarpés
à la droite de cette vallée, et on peut avec facilité en étudier
la composition : on y trouve, sur un très-petit espace, un très-
grand nombre de variétés. C’est là que se présentent à la fois
le perlite rétinique , le perlite sphérolitique, le perlite porphy-
rique , les variétés lithoïdes à globules striés du centre à la circonférence,
et disséminés dans une pâte feldspathique, enfin les
variétés ponceuses.
Le perlite rétinique semblerait devoir se trouver à la partie
inférieure, et les ponces à la partie supérieure; j’ai cru long- m6Pacr5li^ia<ls'scs
temps que c’était là la position générale ; mais je me suis ensuite
aperçu, en parcourant plus exactement la vallée, qu’il existait
aussi des ponces dans le perlite rétinique même, et qu’il s’en
trouvait également au-dessous. C’est ce qu’on voit à la gauche
du ruisseau, tout-à-fait à son extrémité. C’est dans ces masses
de rétinite qu’on trouve les ponces à globules de calcédoine devenu
vitreux et très-fendillé.