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1 2 4 RÉSUME PAR ORDRE GEOLOGIQUE.
?]aee du terrain Sous le rapport de la place qu’il doit occuper dans l’ordre
iïïo6?qu£! des formations, il paraît d’abord assez difficile de prononcer
rigoureusement, puisqu’il n’est recouvert que par des roches
volcaniques , qui peuvent reposer sur des terrains anciens
comme sur des terrains modernes. Cependant en comparant
les faits qui se présentent ici avec ce que nous connaissons de
plus positif en ge'ologie, on parvient à fixer au moins des limites,
même très-rapproehées , entre lesquelles ce terrain doit nécessairement
trouver place.
D’abord la nature des roches qu’on rencontre dans le terrain
de siénite et grünstein porpbyrique annonce déjà un certain degré
d’ancienneté; il n’en existe nulle part de semblables dans
la série des terrains secondaires, et ce m’est qu’avec les roches-
de transition, ou les roches primitives qu’on peut les comparer..
D’un autre côté, nous savons que ce terrain, iepose sur des.
schistes talqueux, qui alternent avec des calcaires grisâtres ; or
ces schistes et ces calcaires, dans l’état actuel de nos connaissances,
ne peuvent guère appartenir qu’à l’une ou à l’autre de
deux époques , qui sont extrêmement rapprochées. En effet,,
d’une p art, on ne trouve ordinairement ces sortes de. roches
que dans les derniers dépôts des formations primitives , qui
avoisinent de si près ceux des formations de transition, qu’il est
quelquefois impossible d’établir entre eux une ligne nette de
démarcation. De l’autre p art, ces roches se présentent dans le
terrain de transition même, où elles sont associées avec, des
coyches arénacées, ou avec des dépôts qui. renferment des débris
organiques.
Ainsi le terrain de siénite et-grùnstein porphyrique est nécessairement
postérieur aux dépôts les plus récens de la formar
tion primitive, ou bien il est directement placé sur des roches
TERRAINS INTERMEDIAIRES. Siénite et Grünstenx porpli. 12t>
de la formation même de transition. Malheureusement le point
qui pourrait nous donner le plus d’éclaircissement à cet égard ,
est un de. ceux sur lesquels j’ai pu me procurer le moins de
remseignemens positifs. Il est impossible, comme je l’ai déjà d it,
de fixer définitivement la relation du calcaire de transition de
la vallée de Glasshütte, près, de Schemnitz, avec le terrain de
siénite et grünstein porphyrique. Tout ce dont on peut s’assurer,
c’est que ce calcaire passe sous des micaschistes talqueux, qui
ont beaucoup d’analogie, et semblent même se; lier, parleur
position géographique , avec ceux qu’on trouve un peu plus au
sud, à.la base du terrain de siénite et grünstein porphyrique.
Mais on est toujours arrêté dans la conclusion par les stratifications
inverses des deux terrains, et on ne peut, en pareil cas,
prononcer rigoureusement l’antériorité de l’un ou de l’autre,,
sans avoir vu positivement la superposition ; on est, à cet égard,
réduit à un petit nombre, de probabilités, qui, comme nous
l’avons vu, conduisent à soupçonner l’antériorité du calcaire.-
Quoi qu’il en soit, il est clair que le terrain de siénite et grünstein
porphyrique ne peut appartenir à aucune des formations'
granitiques et porphyriques, qui se sont reproduites à diverses
époques dans la série des terrains primitifs. Il parait se rapporter
à cette époque particulière o ù , après des dépôts schisteux,
en partie mécaniques, il s’est de nouveau formé de grandes
masses cristallines, qui ont, en quelques points, beaucoup d’analogies
minéralogiques avec celles qu’on trouve dans les terrains
anciens, mais qui s’en distinguent aussi essentiellement
par leur ‘position que le calcaire compacte, désigné souvent
sous le nom de calcaire alpin , se distingue des dépôts de calcaire
et de grauwacke..
Les détails dans lesquels je suis entré, font, voir que la masse