
Fer oxydulé.
sieurs exemples dans les montagnes de la Saxe, mais dont jusqu’ici
on ne connaît pas bien la nature. Plusieurs auteurs regardent
encore cette substance comme appartenante à l’olivine ;
mais il n’existe pas de caractères positifs sur lesquels on puisse
s’appuyer, si ce n’est l’infusibilité, et au contraire, il en existe
un grand nombre qui peuvent conduire à la faire considérer
comme une substance particulière ; l’e'clat vitreux gras que ces
grains présentent, cette continuité de parties dans toute leur
masse, etc., me porteraient plutôt, si je pouvais avoir une opinion
fixe à leur égard, à les considérer comme du zircon.
Lefe r oxydulé est aussi, à ce.qu’il paraît, très-abondant dans
les basaltes, et c’est à lui qu’on peut attribuer l’attraction magnétique
et le magnétisme polaire que présentent la plupart de
ces roches. Mais cette substance y est rarement visible à l’oeil
n u ; elle est disséminée en très-petits grains, comme une poussière
fine, qu’on reconnaît quelquefois, avec une loupe forte, au
brillant particulier métallique qu’ils affectent. Ce n’est que dans
les tufs basaltiques qu’on la distingue parfaitement.
On trouve encore dans le basalte compacte, mais, à ce qu’il
paraît, très-rarement, puisque je n’en ai qu’un seul exemple à
Kieshübel, près de Schemnitz, une substance verte, quelquefois
très-foncée, et presque noire, très-tendre, douce et onctueuse
sous la pointe avec laquelle on l’entame, en un mot,
qui a tous les caractères qu’on attribue à la stéatite. Cette substance
est tantôt disséminée dans toute la masse, et semblerait
en être la matière colorante, tantôt en globules qui sont intimement
unis avec le reste de la pâte, et qui ne présentent pas de
limites bien tranchées.
Telles sont les substances disséminées que je connais dans les
basaltes compactes de la Hongrie. Les plus constantes sont l’olivine
et le feldspath cristallisé, qui se présentent partout d’une
manière plus ou moins distincte. Je n’en connais aucune autre;
car je n’ose pas indiquer le fer sulfuré qui se trouve dans les
roches bàsaltoïdes de Ober-Pullendorf, puisqu’il me paraît assez
douteux que cés roches appartiennent à la formation basaltique.
Au reste, la présence de Cette substance n’aurait rien d’extraordinaire,
puisque, depuis long-temps, on a cité des pyrites dans
.quelques basaltes . sur lesquels personne ne' conserve aucun
doute;
Les basaltes compactes, dans diverses contrées, renferment Fragmens de
1 r s . r , . . , . . trachyle enve- assez souvent des tragmens de matières étrangères; j ai cru aussi, loppés.
au premier aperçu, en rencontrer plusieurs fois; mais en les
examinant plus attentivement, j’ai toujours reconnu que c’étaient,
des accidens particuliers de la roche elle-même, des
points où le feldspath s’était formé en cristaux assez gros, entremêlés
les uns avec les autres, et entre lesquels se trouvaient
de petits amas de la matière noire qui colore la masse de la roche.
Ce n’est que dans les basaltes de Kieshübel que je crois
avoir reconnu un fragment assez évident de trachyte micacé ;
je l’ai trouvé , non pas précisément dans le basalte compacte ,
mais dans des masses un peu scoriacées , qui font corps avec
lui, et dont la partie extérieure est plus ou moins altérée.
Les basaltes compactes se présentent en Hongrie sous la simdurc
forme de masse sans stratification, de bancs horizontaux, ou banque,
de colonnes prismatiques. Comme basalte sans stratification, on
peut citer le Calvarienberg de Schemnitz, dont la masse ne présente
en effet que des divisions irrégulières. Les buttes de Somlô
et de Sâg, les plateaux de Vindornya-Szôlôs, de Zsid, de Do-
rog, etc., peuvent etre cites pour les basaltes divises en assises
horizontales plus ou moins épaisses. Mais il existe un plus grand
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