
comme je l’ai fait voir en, parlant;«]# l’oi-igine des terrains tra-
chy tiques,, il est possible que plusieurs masses, basaltiques ,
quoique réellement volcaniques , n’aient- jamais laissé voir le
eratère d’où elles sont sorties,,, et n’aient jamais formé de coulées
dans l’acception, que nous, donnons ordinairement à ce
mot; de l’autre, comme il faut admettre, dans tout état de
cause, que les montagnes.ont été dégradées postérieurement à
la- formation de plusieurs dépôts basaltiques, on peut, aussi bien
concevoir la disparition des principales traces ;Volca»ique^. dans
ces-catastrophes, que le creusement des vallées qui a laissé ces
dépôts isolés, soit au sommet des montagnes,,soit au milieu, de?
plaines. Outre,ces.objections, qui ne peùvent.être prises en cou*
sidération , il en est, d’autres, qui, à la vérité, ne sent guère
mieux fondées, mais, qu’il est nécessaire d’examiner. Dans l’une
d’elles, on,,suppose que les matière^ scoriacées qu’on trouve
dans les masses basaltiquessontJe résultat des indicesd^ bouilles
eu de lignites qui ont scorifié le basalte> po&téijfttWïoent h sa
formation. On allègue à l’appui de feettg opinion,,,la,présence, de
la houille, ou plutôt du lignite, que dion dit avoir été observé
dans certaines masses basaltiques,. et, la superposition bien reconnue
du basalte en plusieurs lieux sur-dès, dépôts ;de ce eomr
bustible. C’est diaprés.ce raisonnement,, qu’on; cite; souvent en
Allemagne, du basalte brûlé ( Gebrannlç Basait ), que l’on
compare ainsi aux porcellanites (ttberixiaTttides> Haùy. ) de nos
houillères embrasées. Dans une autre hypothèse,, op, attribue
les produits,scoriacés à des éruptions volcaniques qui; se , sont
fait jour à travers le. basalte, ont hrùlé;ies;parties:vù}sina$,d,H
foyer, et recouvert les masses de,matières,scorifiéus,
Ges.objections,, quelque apparence ' de, fondement qu’elles
puissent avoir au premier moment, nejrésistent pourtant.pa§ h
Un examen attentif D’une part, elles ne sont appuyées sur aucune
observation positive-: elles sont seulement déduites du fait
meme de l’existence des scories e t du basalte scoriacé, dans un
grand nombre de lieux; d’un autre côté, il n’y a aucune comparaison
à établir entre les faits que nous présentent les dépôts
dé houille ou de lignite embrases-, et ceux que nous offrent les
dépôts basaltiques accompagnés de scories. En effet, les combustibles
embrasés dans le sein de la terre étant en très-grande
partie soustraits à l’affluènee de l’air, ne produisent ordinairement
qu’une assez faible chaleur, dont l’action ne laisse de traces
sur les matières environnantes que parce qu’elles sont susceptibles,
par leur nature; de prendre du retrait, de se durcir,
en un mot, de se cuire à cette température. Ces matières prennent
donc les caractères d’une terre cuite,, d’une demi-vitrificar-
tiori dans toute l’étendue où l’inflamiriation se propage ; mais
elles ne sont scorifiées que dans les points où l’aif ayant un libre
accès, le feu peut prendre une activité suffisante. Or, il n’y
a pas de raison pour qu’il en soit autrement dans le caS où la
matière combustible se trouverait au milieu d’une masse basaltique
; la roche serait chauffée ( ce qui modifierait fort peu ses
caractères ordinaires ) dans toute l’eténdue où l’inflammation
se propagerait,- et ne serait scorifiée que dans les points où le
libre accès de l’air donnerait au feu plus d’activité. Voilà Ce que
ces inflammations de houille ou de lignite pourraient produire ;
mais il y a loin de là à ce que nous présentent les masses basaltiques.
Ce n’est pas seulement dans les points où l’on pourrait
concevoir le libre accès de l’air pour activer la combustion,
que l’on trouve les matières basaltiques scoriacées; elles s’étendent
en bancs considérables, et souvent fort épais, dans toute la
longueur du dépôt, ce qui suppose dans la combustion une acfir