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la Croatie liongraise, sont egalement remplies de cavernes,
dans lesquelles les ruisseaux viennent souvent s’engloutir. La
caverne de Demanova a été citée par sa grandeur et par des os-
semens d’animaux qu’on a dit y avoir trouve's, et d’où lui est
venu, dit-on, le nom de Dvakenhohle ( la caverne du Dragon),
parce que ces ossemens ont e'te' pris pour des squelettes
de cet animal fabuleux ; mais d’autres observateurs prétendent
.qu’on a pris des stalactites pour des ossemens. La caverne de
Funacsa est aussi citée comme renfermant les mêmes débris. La
caverne d’Agtelek est renommée par sa grandeur, par les nombreux
labyrinthes qu’elle présente; et celle de Szilicze, qui est
à peu de distance, l’est encore plus dans le pays, parce qu’elle
conserve la glace pendant une grande partie de l’été. La caverne
de Veterani est renommée surtout par la belle défense que le
général Veterani y fit avec une poignée de monde contre
l’armée turque. Beaucoup d’autres cavernes bien moins connues
ont aussi, dans chaque endroit, une certaine réputation,
surtout parmi les gens du peuple, qui y attachent toujours
quelques idées particulières, soit comme des lieux où il y a dès
trésors cachés, et qu’on croit surveillés par des esprits, soit,
ce qui est au moins plus raisonnable sans être plus vrai, comme
des retraites de brigands. Dans l’un et dans l’autre cas, on se
garde souvent d’en approcher, et il existe mille contes absurdes
que l’on débite à ceux que la curiosité tend à y entraîner,
TERRAINS SECONDAIRES. 167
CHAPITRE III.
TERRAINS SECONDAIRES.
O n est assez généralement convenu de commencer la série des »i»cuit& que
terrains secondaires avec les dépôts de grès houiller, qui sont tÔMir? ™
en effet ceux par lesquels on la commençait autrefois, avant
qu’on eut découvert toute la série des terrains intermédiaires.
Il est également convenu de continuer cette division jusqu’à la
fin des terrains du Jura, en y comprenant même la craie, qui,
en effet, dans nombre d’endroits s’y rattache immédiatement.
Mais quelques différences qu’il y ait en général entre ces terrains
et ceux qui appartiennent à l’époque des formations intermédiaires
, il n’est pas toujours bien facile d’en déterminer,
avec certitude, les limites. D’un côté, les grès du terrain houiller
reposent quelquefois immédiatement sur les grauwackes, et les.
débris de ces anciens dépôts arénacés se trouvant mêlés au point
de jonction avec ceux qui ont formé les dépôts suivans, il devient
souvent impossible de fixer, d’une manière précise, où
l’un commence et l’autre finit.D’un autre côté, lorsque le terrain
houiller est isolé et constitue de grandes masses de montagnes,
on rencontre de nouvelles difficultés. Il arrive que les
roches arénace'es qu’on y trouve, présentent des caractères tels ,
qu’on est fort enbarrassé de leur appliquer le nom de grès
houiller ou celui de grauwacke, et qu’il faut alors réunir une