
trouve la ville. On retrouve quelques masses basaltiques dans les
montagnes de Cserhat, tome I , page 543 ; mais sur la prolongation
de ces montagnes vers le nord-est, surleslimites des combats
de Nogrâd, Borsod et Hevès , se trouve une masse plus
considérable de terrain basaltique : ce sont les buttes de Salgo>
de Medve, de Somos-Kô, les plateaux qui se prolongent vers
Savoly, la butte de tuf basaltique de Fülek, etc., tome I I ,
pag. 42 à 52. Je ne connais aucune autre trace de basalte dans
toute la partie septentrionale de la Hongrie ; il parait qu’il n’en
existe plus que dans le Banat, où l’on indique une butte basaltique
à Szuszanovecz, et peut-être vers Deva, sur la frontière,
en Transylvanie. Ce n’estjplus que dans la partie occidentale de
la Hongrie qu’on retrouve des terrains basaltiques, et c’est sur
les bords du lac Balaton qu’ils sont principalement développés,
soit en buttes isolées, soit en plateaux assez étendus, tome II,
page 458, etc. Il se trouve quelques buttes isolées de basalte au
milieu des plaines de Baab, et quelques collines de tuf basaltique,
page 439. Enfin, on indique des basaltes à Bony-Had,
page 516, près de Fünfkirchen, et à Rula, sur la route de Fünf-
kirchen à Poséga, dans l’Esclavonie, pag. 525. Peut-être dois-je
citer aussi comme appartenant au terrain basaltique la butte
que j’ai observée à Ober-Pullendorf, dans le comitat d’Eisen-
burg; mais, comme je l’ai fait remarquer, tome II , page 541,
il n’y a rien qui puisse déterminer la nature de ces roches avec
certitude, et on peut soupçonner qu’elles se rattachent aux
grünstein ou aux amygdaloïdes du terrain houiller.
Telles so n t, en Hongrie, les localités dans lesquelles on
trouve des masses ou des lambeaux du terrain basaltique. Une
des choses les plus remarquables, c’est la dispersion de ces dépôts,
et, par conséquent, leur isolement les uns des autres,
qui indiquent autant de formations partielles qui n’ont aucune
connexion entre elles. Il n’est pas moins remarquable que ce
soit précisément au milieu des plaines ou des collines de sable,
en général très-basses, loin de tontes les hautes montagnes de
roches solides, que’ se trouvent les masses les plus considérables
de ces terrains. Telle est, en effet, la position des masses
basaltiques des environs de Somos-Ujfalu, darîs la partie septentrionale
du comitat de Heves, aussi bien que celles du lac
Balaton et des plaines de Sag. Relativement à ces deux dernières,
on ne peut même manquer d’être frappé de la manière
dont elles sont placées au sud et au nord des montagnes de
sables et de calcaire qui s’élèvent entre les plaines de Balaton
et celles de Raab. Cette disposition devient surtout remarquable,
lorsqu’on considère qu’elle se présente souvent, et qu’en
general c’est au bord des plaines, ou sur les pentes des grandes
vallées, que se trouvent les dépôts basaltiques, et particulièrement
ceux qui forment des buttes isolées. Elle est très-importante
sous les rapports théoriques, et surtout dans l’hypothèse
d’une origine ignée, qui, comme nous le ferons voir, est
extrêmement probable.
Il est, je crois, nécessaire, quelle que soit l’opinion qu’on ».
veuille adopter relativement à l’origine de ces roches, de bien
distinguer les buttes basaltiques qui s’élèvent isolément dans
les plaines, des depots basaltiques qui se trouvent comme par
lambeaux sur le flanc des montagnes, ou sous la forme de plateaux
à leur sommet. Ces manières d’être, si éloignées l’une de
l’autre, indiquent nécessairement des circonstances différentes
dans la formation. Ces différences se font sentir surtout, dans le
cas où l’on adopte l’hypothèse d’une origine ignée. En effet,
les plateaux basaltiques présentent plus ou moins les carac