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120 RÉSUMÉ PAR ORDRE GÉOLOGIQUE,
qui soient précisément dans le sens de la stratification du terrain
, et encore est-il à remarquer que les angles d’inclinaisons
sont plus grands dans les filons que dans les couches adjacentes ;
d’où il re'sulte que ces petits filons seraient seulement plus rapproches
de la stratification du terrain que les grands dont nous
avons parle'. Ce rapprochement n’a rien qui puisse surprendre
depuis que l’on connaît le bel exemple de la Veta Madré, de
Guanaxuato, qui est parallèle aux strates du terrain, quoiqu’on
doive cependant la regarder comme un filon , par la raison
qu’elle traverse successivement plusieurs espèces de roches , et
qu’elle renferme des fragmens de son. toit.
On trouve aussi des fragmens bien évidens de la roche adjacente
dans les filons de Schemnitz, non-seulement dans ceux
qui coupent e'videmment les strates du terrain , mais encore
dans ceux qui paraissent être en sens inverse. De Born y a même
cité des débris organiques, comme des impressions de porpites,
et des porpites isolés, dans les masses de Zinopel, retirés du
puits d’Elizabeth, et d’une profondeur de 168 mètres. Enfin,
ce qui achève de prouver que ces dépôts métallifères sont en
filons, c’est qu’on les voit se joindre, se réunir pendant quelque
temps, et se traverser ; ce qu’il serait impossible de concevoir
dans l’hypothèse pù on les considérerait comme des couches.
Les dépôts argentifères et aurifères de la Transylvanie sont
encore, à ce qu’il paraît, en filons ; tous les auteurs s’accordent
à cet égard. Us se trouvent, sous tous les rapports, dans les
mêmes circonstances que ceux de Schemnitz, et Fichtel y a indiqué
aussi des débris organiques. Mais il paraît qu’à Kapnik il
existe des filons des deux ordres différens, les uns plus jeunes,
en ce qu’ils traversent les autres, et différens d’ailleurs par la
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TERRAINS INTERMÉDIAIRES. Slêmtes et Grünslein porpli. 121
nature des substances qui accompagnent les minerais nobles.
Ces filons argentifères et aurifères sont en général très-puis-
sans; ceux de Schemnitz sont rarement au-dessous de 6 à 8 mètres,
et dans quelques parties, ils ont jusqu’à 40 mètres, en
quoi ils se rapprochent encore des filons de l’Amérique équatoriale;
mais ceux-ci, comme, par exemple, la Veta Madré de
Guanaxuato, se prolongent, avec la même puissance, sur une
longueur beaucoup plus considérable. Cette épaisseur des filons
de Schemnitz a fait imaginer un mode particulier d’exploitation,
le travail en travers (der Querbau), pour pouvoir enlever tout
le minerais.
Ces filons sont aussi assez remarquables en ce qu’ils paraissent
n’avoir point de salbandès. Je n’en connais ni à Schemnitz
ni à Kremnitz; la masse métallifère repose immédiatement sur
les tranches de la roche, qui est plus ou moins altérée, et renferme
toujours beaucoup de pyrites jusqu’à plusieurs pieds de
distance. Quelquefois cependant, comme au Stephani Schacht,
près de Schemnitz, le filon paraît reposer sur une masse ter-
Veuse, assez analogue, il est vrai, à la roche altérée, mais qui
présente les caractères d’une matière réagglutinée et très-argileuse.
Les substances qui constituent la masse des filons, sont du
quarzdrusique, du quarz carrié, de la chaux carbonatée fer-
rifère, de la baryte sulfatée, de la chaux fluatée, qui généralement
est rare, de l’argent sulfuré, mêlé d’argent natif, et
renfermant plus ou moins d’or , de l’argent sulfuré fragilë
( Sprodglanzerz, Rôschgewache ), de la galène argentifère,
de la blendre, des pyrites de cuivre et de fer, etc. Les filons
de Schemnitz se font remarquer par la kollyrite, qui forme des
veines et des nids au milieu de la masse générale de la gangue,
T. III. . 16
Puissance des
filons.
Point de
Salbandes«
Matières de
gangue