
d’un gris-de-cendre sale, d’un e'clat terreux qu’ils n’avaient certainement
pas à leur origine, comme on le découvre d’ailleurs
par leurs passages insensibles jusqu’aux roches encore intactes.
Mais s’il est évident qu’ils ont été altérés, la structure à pièces
séparées grenues ( K ôrnige abgesonderte Stühe) ne paraît pas
être le résultat de cette décomposition; elle tient évidemment
CW «ne siruc- à la structure primitive de la roche, que l’altération n’a fait que
mise à nu par î i rendre plus sensible. Les basaltes du Galvarienberg de Schemdécomposition.
. v , , . t . : . ■ ; mtz sont surtout propres a démontrer cette assertion ; car on
y voit la roche parfaitement intacte, présenter des indices évi-
dens de cette sorte de structure, qui se manifeste ensuite plus
distinctement à mesure que les masses se décomposent davan-
tagë.Ces indices de structures grossièrement granulaires dans la
roche intacte, sont malheureusement fort rares dans la nature,
et ne se sont distinctement présentés à moi qu’au Calvarienberg
de- Schemnitz : partout ailleurs, on reconnaît bien les passages
de la roche altérée jusqu’à la roche intacte, mais la structure
disparaît à mesure que la décomposition est moins avancée, et
lorsqu’on arrive au basalte non altéré, on ne découvre qu’un
tissu parfaitement compacte. Aussi, malgré la démonstration
positive que j’avais eue à Schemnitz, ai-je encore été assez souvent
tenté d’attribuer uniquement cette sorte de structure à la
décomposition, quoique cependant, en y réfléchissant, je ne
puisse parvenir à la concevoir de cette manière.
Basaiiemaculé. ■ B arrive souvent, dans la décomposition des basaltes en
grandes masses, que toutes les parties ne sont pas altérées de
la même manière en même temps, et il en résulte des portions
de basalte plus ou moins étendues qui présentent un nombre
plus ou moins considérable de taches d’un gris clair sur un
fond un peu plus foncé. Mais je suis encore porté à croire que
ce mode particulier d’altération inégale tient, comme la dé-
composition en globules irréguliers, à une structure primitive*“ psaïr|!:0rj1!laU’'
de la roche. Au moins est-il certain qu’il existe des basaltes
tachetés, quoique parfaitement intacts, et dans lesquels chaque
tache est le résultat d’un jeu d’attraction particulière qui à eu
lieu lors de la consolidation de la masse. C’est en effet ce qui a
évidemment heu dans les basaltes tachetés de la butte de Saint-
George, dans la contrée de Balaton, tom. I l , pag. 473. Les
taches, souvent assez larges, qu’on remarque dans les basaltes
un peu poreux qui terminent la partie supérieure de la colonnade
de basalte compact, et qui se trouvent entre elles et les
basaltes celluleux , sont évidemment dues à ce que le feldspath
y est presque pur. Chaque tache examinée à la loupe, présente
une infinité de petits cristaux de feldspath accumulés les uns
sur les autres , et entre lesquels on voit à peine quelques petits
grains de la matière noire pulvérulente qui colore le reste de.la
masse. On y remarque une infinité de petits grains d’olivine de
couleur rouge, qui donnent à toute la masse une teinte générale
rougeâtre. En partant de ces taches, dont l’origine est évidente,
on arrive, par des nuances insensibles, jusqu’à des variétés
de basalte compacte, ou même scoriacée, où elles ne se
présentent plus que comme dans le basalte maculé ordinaire ;
on les voit se confondre avec la pâte environnante, dont elles
ne se distinguent que par une teinte un peu plus claire; et On serait
tenté, si on les voyait isolées des parties bien caractérisées,
d’imaginer encore qu’elles sont dues à un premier degré de décomposition.
Mais, ici, il n’y a point à se tromper : les variétés
les mieux caractérisées font évidemment continuité avec celles
qui le sont le moins; tout fait partie de la même masse, et dans
un même bloc d’une petite dimension, on peut souvent re