
des environs de Paris. Dans quelques parties, la masse est friable
, et on peut alors en isoler les coquilles; daus> d'autres , elle
est solide, et toutes les: coquilles sont fortement empâtées : il
me semble que c’est alors qu’on trouve particulièrement les
cailloux roule's de micaschiste. Ces calcaires solides, remplis
de cailloux etrangers, forment, presque à eux seuls, de très-
grandes masses autour de Eisenstadt, sur la pente des montagnes
de Lajtha.
Dans Parmi les debris, organiques dont ces calcaires-sont remplis, organiques. ° * *
ou plutôt entièrement formes, j’ai- remarqué principalement
des huîtres, des peignes, des pétoncles, desbalanes, des échi-
nites et des polypiers : les coquilles univalves sont extrêmement
rares. En général, quoique ces calcaires ressemblent beaucoup
au premier abord , par leurs caractères-extérieurs;, à; ceux des
environs de Pest, ils en diffèrent beaucoup lorsqu’on- vient à
les examiner de près, car il n’y. a pas un seul des débris organiques
qui se ressemble* de part et< d’autre *. Il n’y a plus autour
du lac de Ncusiedel, ni ces vénus, ni ces bucardes, ni ces
cérites , ni ces trochus, dont fourmillent les. calcaires dé Pest ;
et au contraire ori y trouve-une quantité d ’autres espèces dont
on ne voit pas de traces dans cette dernière localité. Parmi les ;
peignes, qui sont nombreux , on- en distiugue de-grandes es*
* La considération de-similitude .oudo diffirênoé entre les débris organiques,.
n’est pas-d’unç .grande impprtapçe, connue nous l’avons dit j lorsque-l’oncom-
pare des dépôts qui se.sont formés <Ua» des.contrées-très-éloignées le§ unes
des autres ; mais on sent facilement qu’il n’en est pas de même dans des dépôts
très-ra pprochés- ; il faut alors plus de circonspection pour prononcer ; et lorsqu’il
y a différence entre la nature des débris que ces.dépôts renferment, on
peut présumer qu’il y a-aussi quelque différence dlâge.
TERRAINS-TERTIAIRES. Calcaire grossier parisien. 279
pèces, qui se rapprochent un peu du pecten jacobems, et plusieurs
autres qui ont quelques analogies avec les espèces qu’on
trouve dans les Gollines subapennines. Les pétoncles se rapprochent
du pecltmculus pulvinatus ;\('s balanes paraissent aussi
avoir de l’analogie avec les balanus suloatus et balanus tin-
tinnabulum. Les éohinites se rapportent au genre clypeastre,
et les grandes espèces ont même un certain rapport avec le cty-
peaster rosaceus. Quant aux polypiers, ce sont aussi, comme
daus les sables eoquilliers qu’on trouve au pied des montagnes
de Bakony, page 274, des millepores, les uns eu expansions simples
ou déchiquetées, planes ou convexes , quelquefois assez
élevées ; les autres globulaires ou branchues, simples ou sillonnées
à leur surface. Il en existe aussi qui forment, si je puis
m’exprimer ainsi, des espèces de concrétions animales, assez
analogues taux espèces vivantes que M. Delamark désigne sous
les noms de millepora informis, millepora racemus, etc. (mille-
pora polymorpha, Linnée ). Ce sont ces polypiers, brisés de
toutes les manières, entassés les uns sur les autres, qui forment
la plus grande partie de la masse des calcaires plus ou moins
friables, auxquels ils donnent une ressemblance étonnante avec
les dépôts eoquilliers des Cléons, près de Nautes, observés
par V. Dubuisson. J ’ai aussi remarqué dans les calcaires du
lac de Neusiedel quelques dents de squale, qu’on avait déjà
indiquées; mais je n’y ai trouvé ni poissons ni crustacées.
On conçoit que, d’après les caractères généraux que je viens Reiaiîonsprs-
d’iudiquer dans les dépôts calcaires de la contrée de ÜSdenbnrg, ccs
il m’est impossible d’établir une opinion positive sur leur relation
avec les calcaires de Bude, et d’autant moins qu’ils ne sont
recouverts par rien, si ce n’est en quelques points par des sables
d’alluvion, qui sont insignifians. Mais je ne peux m’empê