
Définition du
terrain
basaltique.
vu aucune se'rie de localités que je n’aie pas visitée moi-même,
sans avoir le malheur d’y reconnaître de l’amphibole, et quelquefois
en cristaux gros comme le poing. En général, je ne
connais jusqu’à présent que l’olivine qui se trouve dans les
vrais basaltes, et ne se trouve encore que la. Si ce caractère
vient à nous être enlevé par de nouvelles observations, il n’y
aura plus que le tact particulier que donne l’habitude, qui
pourra nous faire distinguer minéralogiquement le basalte ; et
alors nous aurons une nouvelle preuve que les roches ne peuvent
être déterminées que par des considérations géologiques.
Il est temps maintenant de donner une définition de ce que
l’on peut entendre par terrain basaltique, et d’entrer dans quelques
détails pour déterminer la place que ces terrains occupent
dans l’ordre des formations minérales ; ce serait aussi le lieu
d’établir une discussion des faits jusqu’ici connus, pour tâcher
de reconnaître quelle est l’opinion la plus probable qu’on puisse
avoir sur l’origine de ces terrains; mais je ne m’occuperai d’abord
que de la définition et de la position géologique, et je
renverrai tout ce que je puis dire relativement à 1 origine, jusqu’à
ce que j’aie décrit les faits que le terrain basaltique présente
en Hongrie, .
Sous le nom de terrain basaltique, je comprendrai le basalte
proprement dit, et toutes ses modifications poreuses scoriacées,
la dolente, à laquelle il passe souvent par toutes les
nuances, les phonolites, qu’il ne faut pas confondre géologiquement
avec les roches analogues que nous avons vues dans le
terrain de trachyte, et enfin les tuls basaltiques, qui sont des
débris de toutes les variétés de basalte remanies par les eaux,
déposés en couches horizontales, et souvent mêles de débris
organiques de diverses sortes.
Le terrain basaltique se présente de diverses manières dans
la nature. Tantôt il forme des montagnes coniques plus ou moins
élevées, qui se trouvent isolées au milieu des plaines, à de
grandes distances de toutes les roches de même genre, et n’ayant
aucune connexion apparente avec rien de ce qui les entoure.
Tantôt il se trouve en filons puissans, ou clike , qui traversent
diverses sortes de terrains, et qui se prolongent quelquefois à
de grandes distances. Ailleurs, les roches du terrain basaltique
forment des plateaux plus ou moins étendus au sommet
des montagnes, oh elles reposent sur toute espèce de roches,
depuis les plus anciennes jusqu’aux plus modernes. Enfin ,
on trouve le basalte, parfaitement caractérisé, sous la forme
de courans bien évidens, qui occupent le fond des vallées actuelles,
et que l’on peut suivre, en remontant, jusqu’aux cratères
d’où ils sont sortis; ils reposent sur les'cailloux roulés
qui recouvrent l’ancien lit du ruisseau. Le plus bel exemple de
cette disposition, est la masse dé basalte compacte prismatique
qui occupe le fond de la vallée de Montpëzat, dans le Vivarais
et que l’on suit jusqu’à la montagne nommée G ravenne-de-
M o n tp eza t, dont les flancs sont couverts de scories; et dont
le sommet présente encore les restes évidens d’un cratère; c’est
un des points les iplus importans sous le rapport de l’origme des
basaltes. Mais peut-être serait-il plus philosophique de ne pas
comprendre les roches qui se trouvent ainsi placées dans le terrain
basaltique, et de les ranger plutôt dans les terrains de laves,
dont elles ont tous les caractères *.
, pag. 3o i, 5o8, la. définition que j’ai donnée des terrains de laves,
et la différence frappante qui existe entre ces terrains modernes et les autres
formations ignées,
% XII,.
Comment ce
lerrain se présente
dans la
nature.
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