
résultat a e'te' l’asse'chement des plaines basses de nos conU-
nens, et dans l’intervalle de temps qui s’est écoulé entre la formation
des terrains secondaires et celle des terrains tertiaires.
Parallélisme ' Mais si l’ensemble des faits paraît démontrer assez clairement
TcondSi“ que le terrain de trachyte est postérieur aux formations secondaires,
il est important de remarquer que ce n’est, en général,
que latéralement qu’il atteintces formations, et qu’il semble s’être
développé particulièrement dans les lieux qu’elles n’avaient
pas préalablement remplis. D’une part, dans toutes les contrées
où le terrain trachytique couvre des espaces considérables ,
comme au Mexique et en Hongrie, il se continue sans interruption,
depuis les sables qu’on observe au-dessus des derniers
dépôts qui s’y rattachent, jusqu’aux roches les plus anciennes
du terrain de transition; il se lie ,e n quelque sorte, avec les
grünsteins porphyriques qui accompagnent les siènites , et il
faut souvent apporter la plus grande attention pour les distinguer.
D’une autre p art, les calcaires , les grès, les roches de diverses
sortes qui appartiennent aux terrains secondaires, remontent
aussi, en se rattachant successivement les unes aux
autres, jusqu’aux terrains de transition, et viennent se lier éga-
lement par leurs roches les plus anciennes, avec les siénites et
les grünsteins porphyriques. C’est cette correspondance que
nous avons indiquée dans le tableau géologique joint à l’atlas.
Ainsi, il existe deux séries de roches, accompagnées chacune
de circonstances très-différentes, qui semblent avoir un même
point commun de départ auquel elles se rattachent immédiatement.
Ces deux séries se présentent dans la nature comme si
elles s’étaient mutuellement repoussées, et elles se sont développées
, chacune à sa manière, vers les pôles opposés d’un
même groupe de transition. Aucune des observations qui ont
ete faites jusqu’ici n’ont indiqué la moindre trace de leur mélange;
mais on les voit quelquefois se rapprocher latéralement,
et dans ce cas ce sont les roches trachÿtiques ou leurs conglomérats
qui couvrent les dépôts secondaires : la superposition
inverse ne s’est jamais présentée.
Une des circonstances qui méritent le plus de fixer l’atten- Analogie aPPa -
tion, c est qu il existe une assez grande analogie entre certaines séries,
roches du terrain trachytique, et quelques-unes de celles qu’on
trouve dans la série des terrains secondaires. Ainsi, le perlite
rétinique de la Hongrie, qui appartient au terrain de trachyte,
présente tous les. caractères, toutes les modifications des réunîtes
simples ou porphyriques ( P echstein et P echstein P or-
p h y r , Werner) du Tribischthal près de Meissen,en Saxe, de
Mohorn près de Freyberg, de Planitz près de Zwickau, de
l’ile d’Arran en Ecosse * *, et de Gr an toi a sur le lac Majeur
qui se trouvent les uns entre le grès rouge et la siénite, et les
autres au milieu du grès même. D’un autre côté, les porphyres ■
trachÿtiques qui, dans la Hongrie, se trouvent entre le trachyte
et le perlite, ont une très-grande analogie avec les porphyres à
base de feldspath compacte, qui accompagnent les réduites dansles
différens lieux que je viens de citer. Diverses variétés de porphyre
molaire ressemblent souvent, à:s’y méprendre, aux ro-
* Voyez, pour cette dernière localité, J âmes an’s System ofMinemlogy,
l&i6, tom ,I , pag.S/g..
** On sera peut-être étonné de voir figurer ici les re'tinites de Grantola
parmi les roches des terrains secondaires ; car M. Fleiiriau de Bellevue, et depuis
, Dolomieu, ont adopté à leur égard l’opinion d’unewigine ignée. Mais
ayant visité' cette localité il y a quelques années , je me suis assuré que ces roches
se trouvent comme, par exemple, celles de Planitz, en Saxe, au milieu
même des grès qui reposent sur le calcaire de transition. V. chap, XX, pag.