
chapitre V, et qui se prolongent jusqu’au bord du Vag, dans
le comitat de Liptô. Ou en retrouve de semblables dans les
montagnes comprises entre la rivière de Gôlnitz et les plaines
d ’Iglo, dans les comitats de Gomôr et de Zips, chapitre X ; et
ce sont encore celles qu’on retrouve à la droite du Idernat,
dans le comitat d’Abauj, près de Kaschau, chap. XII, page 180.
Il en existe quelques portions dans les montagnes qu’on trouve
entre Sirok et Erlau, chapitre VIII, et qui se lient, selon toutes
les apparences, avec celles de Visnyo. Mais on trouve aussi en
Hongrie des grauwackes de couleur differente : il y en a de
noires, qu’on trouve même avec celles de couleur rouge, auprès
de Lopey, sur les bords de la Gran ; les environs de
Dobschau, sur les flancs du Kugelnberg, en présentent également;
et enfin, il parait qu’il en existe en plusieurs points dans
les montagnes de Smolnitz et Schwedeler. Mais l’endroit où se
trouve la plus grande masse de grauwacke schisteuse noire, est
le groupe des montagnes de Visnyo, dans le comitat de Borsod,
chapitre VIII, page 33; elles y présentent des variétés extrêmement
fines, tout-à-fait semblables à celles qu’on emploie à
Paris pour couvrir les maisons, et dont la plus grande partie
vient des environs d’Angers ; elles ont toutes les qualités
qu’on recherche pour les ardoises. On trouve aussi quelques
grauwackes schisteuses qui présentent des couleurs grisâtre ou
verdâtre ; c’est ce que j’ai surtout observé dans les montagnes
entre Pojnik et Libethen : elles y sont mêlées avec les variétés
rouges.
Grauwacke . En étudiant ces roches dans les montagnes, on voit arriver
plusieurs sortes de modifications plus ou moins remarquables.
D’une p a rt, le mica s’altère successivement, se décompose ,
et il en résulte des roches particulières, presque homogènes, à
TERRAINS INTERMÉDIAIRES. Grauwaele et Calcaire. 139
cassure terreuse, et qui n’ont plus aucun des caractères que
présente ordinairement la grauwacke ; on ne saurait, en aucune
manière, reconnaître leur origine, si on ne les voyait sur place,
si on ne suivait attentivement les diverses nuances par lesquelles
elles passent. Mais en les étudiant ainsi, on voit distinctement
que ce sont des grauwackes schisteuses, où les parties purement
terreuses sont extrêmement abondantes, et les parcelles
de mica, au contraire, très-rares et très-petites : on trouve un
bel exemple de ce genre de modifications sur la route de Neu-
sohl à Herrengrund, chapitre V , page 432. Ces roches homogènes
y sont de couleur brunâtre, veinée de vert, à cassure terreuse,
et ressemblent tout-à-fait à une argile un peu dure ; mais,
d’une part, elles sont fusibles en émail blanc, précisément comme
les grauwackes schisteuses les mieux caractérisées ; d’une autre,
on les vent se mélanger successivement de particules de mica ,
qui deviennent plus ou moins nombreuses, et lui donnent la
structure schisteuse; enfin on voit cette variété alterner par
petites couches, qui ont depuis trois ou quatre pouces jusqu’à
un pied et demi d’épaisseur, avec d’autres, qui sont uniquement
composées de petits grains de quarz roulés : le tout forme
des couches intercalées avec des calcaires compactes, qui reposent
ailleurs sur les grauwackes les mieux caractérisées. On
trouve un autre exemple sur les bords de la Gran, entre Neu-
sohl et Lipcse, où des roches semblables se trouvent au milieu
même des grauwackes schisteuses, auxquelles elles passent insensiblement.
Dans d’autres circonstances, le mica, au contraire, a totalement
disparu, et il n’est resté que du quarz en grain plus ou
moins fin, qui a donné naissance à une roche arénacée, très-
différente de toutes les autres par ses caractères, mais qui se
GrairwacE*
quarzeuse.