
formées par le feu. On renversera dès lors tout l’édifice'de la
science, et l’erreur remplacera partout la vérité.
Maintenant il est de tonte évidence que, dans l’état actuel de
la science, et sans rien préjuger sur ce qu’on pourra observer à
l’avenir, que les probabilités sont de beaucoup en faveur de
l’hypothèse d’une formation de toutes ces roches par Peau. Ce
serait faire rétrograder la science, la ramener à Son enfance,
que d’admettre une autre opinion, tant qu’on ne pourra apporter
de nouveaux faits dans la balance des probabilités. Toute
cette conclusion s’applique également, et à fortiori , aux amyg-
daloïdes de la grattwacke, ainsi qu’aux grünstein et aux porphyres
qui les accompagnent.
CALCAIRE MAGNÊS1FËKE. — CALCAIRE DU JURA. — CALCAIRE A
, EACRENI l'ES DE BAKOMY. — CRAIE ?
L es dépôts calcaires que nous allons maintenant étudier, et
qui, d’après leurs caractères généraux, paraissent être évidemment
plus modernes que tous ceux que nous avons vus jusqu’ici,
offrent des difficultés assez grandes lorsqu’on cherche à
déterminer avec quelque précision la place qu’ils occupent dans
la série des formations géologiques. On reconnaît assez distinctement
les rapports mutuels de quelques-unes des roches qu’ils
présentent, et rien n’est plus clair que leurs relations avec dés-
dépôts de formation plus moderne ; mais il est presque impossible
de déterminer avec précision sur quelle espèce de terrain
ils reposent , par la raison qu’ils constituent des montagnes particulières
, isolées et même très-éloignées de toutes celles que
nous avons étudiées. On reconnaît assez clairement, il est vrai,
qu’il se trouve à la partie inférieure d’une des espèces de roches
que l’on peut distinguer, des dépôts arénacés particuliers ; mais
ces dépôts ne présentent pas en eux-mêmes des caractères assez
distincts pour qu’on puisse déterminer immédiatement à quel
ordre de formation ils appartiennent. H résulte de là que, pour
déterminer l’âge relatif de ces dépôts, on est à. peu près réduit
aux divers caractères qu’ils présentent, et à chercher autant
que possible leur analogie avec les roches dont la formation est
connue. La discussion des observations que j’ai pu recueillir m a
conduit à penser que toute cette masse de terrain appartient a
la formation du Jura ; mais , sans-trop me livrer à des ifiees qui
ne sont que probables, j’ai cru devoir décrire à part chacune
des espèces de roches que ces dépôts présentent, faire connaître
successivement les relations mutuelles qu’gn peut découvrir
entre elles, afin que, si je viens à me tromper sur l’ordre de
formation, les faits positifs puissent au moins rester dans l’ordre
même où ils se présentent dans la nature.
Les grès , qui me paraissent être les dépôts les plus anciens
de l’époque de formation qui nous occupe, sp trouvent
culièrement à la base du calcaire magnésifère; on peut les observer
d’abord dans le comitat de Pest, comme à la montagne
de Naszal, près Watz, sur le chemin de Bade à Kovacsi, et à
Buda-Keszi. On en retrouve de fort analogues dans la contrée
de Balaton, d’une part, dans les montagnes de Bezi, d’une autre,
sur les bords du lac, vers Salfôlde et Kô-Yago-Ors, et enfin
entre Kôves-Kallya et Zanka. On ne voit nulle part la superposition
immédiate, mais partout ils se trouvent au pied des, montagnes,
et le calcaire existe au sommet Cette position est surtout
frappante à la montagne de Naszal, où le grès forme une
masse considérable, en couches qui plongent un peu vers
l’ouest, où se trouvent précisément les calcaires, à un niveau