
Maintenant, quelle petit être la cause des variations principales
que nous venons de voir dans la stratification ? On pourrait
la concevoir autour de la montagne de Szalas, par un noyau
de gneiss sur lequel est adosse' tout le terrain; mais, est-ce à de
semblables noyaux qu’il faut attribuer les inclinaisons nord-est,
nord-ouest, ouest et sud-oiiest que nous trouvons dans quatre
autres groupes différons? ou bien faut-il admettre des boulever-
semens locaux, auxquels on pourrait supposer diverses causes ?'
On sent combien il est difficile de rendre raison de ces phénomènes,
et que l’on est à peu près re'duit à de pures conjectures ;
mais, comme tout prouve , ainsi que nous le verrons par la
suite, que la contrée qui nous occupe a dû être ravagée, à une
certaine epoque, par des feux souterrains , il ne me paraît nul-
Dans le groupe où les couches plongent, en général, vers Y ouest, on trouve I
surtout près de Hodritz, quelques inclinaisons partielles au sud-est, au nord et
à 1 est. Dans le bas de la vallée d’Eisenbach, où les couches s’inclinent, en général,
vers le sud-ouest, on trouve tout-à-coup une grande masse dé porphyre
dont lés couches plongent au nord-ouest.
Enfin , autour du noyau de gneiss de la montagne de Szalas, on trouve dans
la vallée de Glasshütte, dans un point où les couches devraient plonger au nord-
ouest, d’après la position du noyau, nne inclinaison bien marquée à Y est.
J’ajouterai encore qu?on remarque beaucoup de variations à l’embouchure dé
presque toutes les petites vallées latérales, et qu’il existe une grande confusion
sur les pentes des montagnes qui bordent à l’ouest le bassin de Schemnitz.'
En general , toutes les variations que je viens de citer ne se sont jamais présentées
à moi sur une étendue notable; je lés crois purement accidentelles, et je
ne doute pas qu’on ne puisse eh rendre raison, dans beaucoup de cas, en examinant
soigneusement toutes les circonstances envircfnnantes. Mais ces détails
m’ont paru trop peu importons pour y sacrifier un temps que je pouvais employer
plus utilement .- c’est aux savans qui habitent sur- les lieux, aux officiers,
des mines, à résoudre tous ces petits problèmes.
-TER R A IN S IN T E R M É D IA IR E S . Siénite et Grünstein porph. 1 0 9
lement difficile de concevoir des ehangemens et des boule ver-
semens extraordinaires dans toute la masse des roches au milieu
desquelles les phénomènes volcaniques ont déployé leur action-
De la position du terrain de Siénite et Grünstein porphy*
rique relativement à ceux qui Vavoisinent.
M a i n t e n a n t que nous connaissons bien la nature du terrain
de siénite et grünstein porphyrique, il devient nécessaire d’établir
ses relations avec les terrains voisins. Cette détermination
est malheureusement fort difficile relativement au terrain sur
lequel il reposé, et, dans la plupart des groupes que j’ai parcourus,
je n’ai rien vu qui put en donner une idée positive. Aux
environs de Schemnitz, les points où le terrain de siénite et de
grünstein porphyrique avoisine des roches qui appartiennent à un
autre ordre de formation, sont précisément ceux où la stratification
ne peut être déterminée avec précision. Dans la vallée de
Glasshütte, où l’on reconnaît assez bien la disposition des couches
dans le grünstein et dans les calcaires schisteux qui l’avoisinent,
les inclinaisons sont en sens inverse; de sorte qu’on ne
peut en rien conclure, si cê n’est par comparaison avec les observations
qui ont été faites dans d’autres lieux.
La disposition que nous avons cru reconnaître dans les couches
de grünstein porphyrique autour d’un noyau de gneiss;
dont la montagne de Szalas est le point le plus élevé, semblerait
conduire à l’idée d’un groupe de montagnes préexistant à la
formation des autres roches ; mais pour tirer définitivement
cette conclusion, il faudrait être bien assuré que les gneiss qui
forment ce noyau ne sont pas des prolongemens des roches