
Débris de
griinslein por
phyrique.
Les ouvriers du Francisci-Sohacht prétendent qu’on a trouvé
des troncs et des branches d’arbres au milieu des dépôts sur
lesquels on est parvenu par une galerie souterraine. Cette circonstance
, que je n’ai pu vérifier, démontrerait bien clairement
, si elle est vraie, que cette matière charbonneuse est un
lignite ; mais on peut être conduit à la même conclusion pat-
une autre observation : en effet, les matières argilo-schisteuses
qui accompagnent ces couches, et qui se montrent au jour très-
près de la ville, présentent des impressions de plantes qui ne
paraissent guère appartenir aux dépôts de houilles, et encore
moins à ceux d’anthracite : ce sont des feuilles de plantes dyco-
tilédones, dont les unes rappellent un peu les feuilles d’ormes,
les autres les feuilles de marronniers ; mais on y trouve aussi
quelques débris de feuilles allongées, à nervures parallèles, qui
sembleraient se rapporter à dès plantes de la famille des graminées
ou des cypéracées : celles-ci sont beaucoup plus rares
que les précédentes.
Le terrain au milieu duquel se trouvent ces dépôts de ina-
" tières charbonneuses, dont on voit des affleuremens en plusieurs
points, a cela de remarquable, qu’il repose immédiatement
sur les grünstein porphyriques, dans lesquels se trouvent
tous les filons aurifères de la contrée: il remplit, à ce qu’il paraît,
une partie du bassin de Schemnitz. La partie inférieure
est une matière terreuse, souvent porphyroïde, qui est évidemment
formée de débris de grünstein très-altè'rés ;- c’est ce
qu’on observe au Dreyfaltigkeit-Erbstolln, et dans les galeries
du Francisci-Schacht, près de Schemnitz. Mais la partie supérieure
est formée de grès semblables à ceux que nous avons
décrits dans les autres parties de la Hongrie où les dépôts de
molasses sont les plus évidens : ces grès constituent les collines
qui remplissent le petit bassin entre le Francisci-Schacht, Ste-
fülto et Illia. ( Voyez , pour plus de détails, le chapitre de
Schemnitz, tome Ier.
Je n’ai jamais ouï dire en Hongrie qu’on ait trouvé ni succin mW»;
ni mellite dans les dépôts de lignite qui en sont, comme ou n'lnme
sait, le gisement. Il parait seulement qu’il se trouve du mellite
sur le revers septentrional des montagnes qui forment les limites
de la Hongrie et de la Galicie ; c’est ce qui a été annoncé
depuis long-temps par Hacquet, qui nommait alors cette substance
succin cristallisé, tome II , page 155. Mais il parait qu’en
Hongrie les molasses présentent, comme dans plusieurs autres
lieux, des sources de bitume ; on en indique près de Parâd , au
pied septentrional de la Matra, ce que je n’ai pu vérifier, parce
que cette observation m’est parvenue trop tard. C’est probablement
aussi dans des dépôts semblables que se trouvent les bitumes
de Czigany-Falva, dans le comitat de Bihar; on en cite
au passage de Ojtoz, sur les frontières de Moldavie, et dans la
partie centrale de la Transylvanie ; il en existe encore dans la
Croatie, sur les bords de la Drave et de la Save. Il paraît que
ce même combustible se présente dans un assez grand nombre
de lieux, où partout il est exploité pour graisser les voitures :
on ne se sert pas d’autre matière pour cet objet dans toute la
Hongrie ; mais je n’ai pu savoir au juste quels étaient les points
d’où on la tirait.
Il paraît qu’il existe aussi dans cés sables des dépôts de ma-
tières ferrugineuses, qui peuvent être de quelque utilité; mais fem‘s"1"1!e!•
ce ne sont plus des minerais de fer carbonate’, comme ceux de
grès houiller : ce sont des minerais de fer hydraté terreux, ou
un peu granuleux, semblables à ceux qu’on trouve en un grand
nombre de lieux, dans des terrains analogues; c’est-à-dire dans