
endureiè. Le fait est que la masse des montagnes dans Laquelle
se trouve cette belle substance, estjentièrement formée de conglomérats
trachytiques, qui s’étendent depuis les hauteurs de
Sovâr jusqu’au delà de Kaschau, et qui présentent un grand
nombre de variations, suivant que les fragmens de trachyte ont
été plus ou moins broyés, plus ou moins altérés, et qu’ils sont
plus ou moins nombreux au milieu de la pâte qui résulte de
leur trituration;
Les parties les plus élevées de ces montagnes, celles qui sont
le plus rapprochées du centre de la chaîne, et qui s’appuient
immédiatement sur le trachyte en place, sont emgénéral composées
de gros blocs entassés les un s* sur les autres, et entre
lesquels il existe un conglomérat plus fin, une pâte grossière,
résultant de leur frottement mutuel et de leur décomposition.
Les collines plus avancées et aussi plus basses, renferment en
général des fragmens plus petits , plus altères , et la pâte est toujours
extrêmement abondante ; elle se confond souvent avec les
fragmens qu’elle renferme, et quelquefois se trouvant absolument
seule sur de très-grands-espaces, il devient impossible de
reconnaître la nature arénacée du dépôt. Dans ce cas, on observe,
soit des roches homogènes, à cassure terreuse, plane, ou très-
largement conchoïdale, qui présentent diverses' teintes de jaune,
de rouge ou de b ru n , soit des roches porphyroïdes, qui souvent
même, offrent tous les caractères des roches produites par
cristallisation. Ces dernières- variétés sont de diverse nature ;
les unes offrent au premier abord, l’apparence' d’un porphyre,
parce qu’elles sont criblées d’un grand nombre de petites cellules,
dont chacune est remplie d’une matière blanche, terreuse,;
les- autres ont des caractères, plus trompeurs,, parce
qu’elles renferment des fragmens de feldspath, ou même des
cristaux entiers, qui souvent paraîtraient s’être reformés directement
dans la masse terreuse. Ce sont ces roches qui ont particulièrement
trompé les naturalistes sur la véritable nature de la
gangue des opales.,'parce que les voyant isolées dans les collections,
il n’était pas possible de reconnaître quelles ne sont que
des portions infiniment petites au milieu de la masse des conglomérats
bien distincts. Il n’en est pas de même lorsqu’on les
observe'sur place; on les voit d’abord évidemment liées avec
des. parties où la pâte, quoique abondante, renferme des fragmens
bien distincts, et ensuite, il est impossible de ne pas remarquer
la liaison intime de ces dépôts fins avec les Conglomérats
grossiers qui composent la plus grande partie des montagnes.
( Voyez, pour plus de détails sur le gisement des opales à-Cser-
venitza, et sur les variétés de:la roche qui les renferme, le chapitre
X.If, page l 8t, de là Relation Historique.
Les veines ou tesmids; d’opale se .trouvent partout dans ees Disposition des
masses; ondes découvre aussi.bien à la surface du terrain qu’à 'nïï***
la profondeur.; et nulleipart.je n’ai pu voir,-comme l’a indiqué dsmIa8a"6ue-
Fichtel *, .qu’il existât un lit supérieur stérile, qu’on fut obligé
de .traverser avant d’arriver à'la masse qui contient l’opale; probablement
lesvenseignemens que ce savant avait recueillis à cet
égard ne regardaient que l’opale irisée, qui, à ce qu’il me paraît,
se trouve plutôt-à quelques mètres-de profondeur qu’à la
surface même du terrain. Les veines ou nids.d’opale opaque ou
laiteuse 'Sont toujours plus nombreux , plus volumineux que
ceux de l’opale irisée. Le plus ordinairement ces veines'traversent
indistinctement toutes des parties de la masse ; tantôt la
veineise courbe autour des blocs: de trachyte, et se trouve pla-
* Aluieraîogische Bemerk ungen, pag, 601.