
Localité
principale.
De Vopale.
L ’o p a l e , dont la Hongrie est en quelque sorte la patrie, présente
un grand nombre de variétés et de modifications plus ou
moins remarquables. Les unes par le jeu des couleurs sont plus
ou moins précieuses pour la joaillerie; les autres, plus grossières,
n’en sont que plus importantes aux yeux des naturalistes, qui,
dans leurs variations , leur décomposition , leurs mélanges ,
trouvent à recueillir de nombreuses observations du plus grand
intérêt pour la'science.
La localitéla plus fameuse pour les opales est le village nommé
Gservenicza par lesEsclavons (Vôrosvagâs, hong., prononcez.
tchervenitza et veu-reuche-vagâche ) , à environ deux milles
de Kaschau ( Kassa, hong. ), dans le groupe traebytique qui
s’étend de Tokaj à Epériés.Il paraît que ces mines sont exploitées
depuis plusieurs siècles ; car Fichtel dit qu il existe dans. les
archives de Kaschau des papiers qui annoncent que dans l’année
1400, il y avait 300 ouvriers employés dans la contrée de
Cservenitza , tant pour l’exploitation des opales que pour celle
du mercure*. Il n’en existe plus aujourd’hui que 50, mais l’exploitation
commence à être conduite avec ordre.
• * MinertfogîsqJie Bemerkungen ,von den K arpathen, p a g . 5 $ . A:
H e s t assez r em a rq u a b le q u e F ic h t e l c ite ic i d u m e r c u r e : je m e su is b e a u c
o u p in fo rm é d e cè f a i t d a n s le p a y i , 1 m a is -p e rso n n e - n ’e n a V a r t c o n n a issa n c e .
A u r e s t e , s’i l e x is te , i l n ’a u r a i t r i é n d e p lu s /e x tr a o r d in a ir e d iie c e lm - c p u a é té ;
r a p p o r t é . p a r M . 'd e H um lro ld t. C e s a v a n t d i t p o s itiv em e n t q u e b m in e de.
m e r c u r e d e la C h ic a .e s l d a n s u n ^ é r il a h le j .e ç h s t e in p o r p h y r , d iv isé e n boules,
à c o u c h e s c o n c e n triq u e s , d o n t l’in t é r i e u é est ta p is s é d ’h ÿ a h t e m am e lo n n é e ..
( E s s a ip o l i t i q u e , tom . 4, pag. iï-3.)
Les variétés que j’ai trouvées le plus abondamment en visitant
ces mines, sont Y opale opaque, d’un blanc jaunâtre ou
rougeâtre, et Vopale laiteuse, plus ou moins translucide. La
première devient quelquefois terne, et prend les caractères de
certains silex ménilites blanchâtres des environs de Paris.
TJ opale de fe u fe u e r (Opal, Karsten ), d’une belle couleur
jaune de topaze, très - éclatante , et aussi belle que celle que
M. de Ilumboldt a trouvée au Mexique, est encore assez commune;
mais les petites masses sont extrêmement fendillées, et
il devient presque impossible de la tailler; ee serait cependant
une fort belle pierre, si on pouvait s’en procurer des'portions
d’un beau volume sans fissures. Il paraît que la couleur jaune-
est due au fer ; car cette pierre noircit promptement lorsqu’on
la (ait rougir : il est assez probable que le métal est ici à l’état
d’hydrate, car c’est ainsi qu’on le trouve dans les fissures de la.
roche où il s’est infiltré seul.
TJ opale limpide, sans aucune couleur, se présente assez
souvent dans l’intérieur de quelques petites géodes, dont la-
masse est formée d’opale opaque ou laiteuse f elle forme, une
Croûte ondulée plus ou moins épaisse, qui passe insensiblement
h la couche qui la précède. Quelquefois elle se trouve seule
dans de petites fissures; et ailleurs elle est intercalée en petites
couches au milieu de l’opale de diverses variétés. ■
! TJ opale concrétionnée, transparente, translucide ou opaque,:
sé trouve encore dans quelques fissures, dont ellenapisse
les parois, ou-dans des géodes ;;ce sont de petitesstaïaetitès qui
adhèrent plus ou moins les unes aux autres,: et qui, lorsqu’elles
sont limpides, ne diffèrent en rien de l’hyalite; elles prennent
de même un éclat nacré lorsqu’on les-chauffe légèrement, perdent
leur cohérence,/ietiSe brisent en petites écailles lorsqu’on
Variété.*»
d’opale.