
r osilion
l’ordre
formali
La position du terrain basaltique dans la série des formations
on,‘ minérales, est un problème assez difficile à résoudre, lorsqu on
ne veut adopter en principe aucune opinion sur-son origine.
Cependant, en observant que si les filons basaltiques se trouvent
dans les terrains anciens, on les voit aussi dans les terrains
houillers, dans les calcaires qui les reeouvent, on conviendra
que leur formation ne remonte pas à une très-haute antiquité.
Si les plateaux basaltiques reposent quelquefois à nusur.le.gra-
nite, on les voit aussi dans un grand nombre de lieux reposer
sur des dépôts arénacés qu’on ne peut tout au plus rapporter
qu’à la molasse ; et s’ils sont recouverts, dans quelques localités,
c’est par des dépôts du terrain tertiaire, qui remontent tout au
plus à l’époque du calcaire grossier des environs de Paris : tel
est le cas des terrains basaltiques du Vicentin. Il faut encore
conclure de ces faits , que les plateaux basaltiques ne remontent
pas à une époque très-ancienne de formation. Quant aux
masses basaltiques qui forment des buttes isolées au milieu des
plaines, il est impossible d’avoir aucune idée positive sur leur
âge, car le pied est entièrement recouvert de leurs débris ,
et on ne peut en aucune manière reconnaître leur relation
avec les terrains de sables, au milieu desquels elles s’élèvent
ordinairement. On ne peut se conduire ici que par des analogies.
S’il peut rester quelquefois des incertitudes sur l’âge du terrain
basaltique, toujours il est certain que ce terrain ne peut
être enveloppé dans l’époque de la formation des trachytes,
comme quelques auteurs l’ont imaginé. Je ne connais nulle part
aucune alternative du trachyte avec le basalte, aucune couche
de basalte intercalée dans le trachyte. Partout où j’ai vu ces roches
rapprochées l’une de l’autre, soit en Auvergne, soit en
Hongrie, j’ai reconnu que le basalte était tout au plus appliqué
sur le trachyte, et toujours au pied ou sur les flancs des montagnes
qui en sont formées; le plus souvent même il en est séparé par
les conglomérats trachy tiques ou ponceux, ou même par les molasses.
Mais il y a plus, comme je l’ai déjà fait remarquer, c’est
que dans les lieux oùles masses trachytiques se sont développées
sur une grande échelle, on ne trouve que des lambeaux peu
considérables de basalte:; et réciproquement , lorsque le terrain
basaltique est extrêmement développé, il n’existe que peu, ou
même point du to u t,d e trachyte. Ce grand phénomène se présente
d’une manière frappante en France; car ce n’est ni au
centre des monts Dor, ni au centre du Cantal, qu’il faut chercher
les grandes formations de basalte; on n’en trouve que des
lambeaux autour des masses trachytiques : c’est dans le Forez
dans le Yelay et le Vivarais qu’elles se trouvent développées
sur une très-grande échelle, et dans toutes ces provinces, le
trachyte est extrêmement rare , ou même tout-à-fait nul. La
même observation peut être faite dans l’Allemagne occiden-
nale ; le Siebengebirge est trachytique, et les grandes masses
basaltiques se trouvent dans le Rhôngebirge, qui en est fort éloigné
De même, en Hongrie, le basalte est extrêmement rare
partout où le terrain trachytique est très-développé, et c’est
loin des trachytes, dans les plaines du comitat de Veszprim, et
surtout sur les bords du lac Balaton, qu’on trouve des masses
de basalte considérables. D’après tous ces faits, il me parait
impossible de trouver aucun rapprochement entre ces terrains ,
et si quelques auteurs les ont confondus, c’est uniquement parce
qu’on n’a considéré le trachyte que sous des rapports purement
minéralogiques. On a en effet confondu sous ce nom jusqu’à des
laves des volcans actuels ; on n’a pas établi de différence entre