
avoir recoure. On doit bien plus s'étonner de rencontrer les mêmes
esp èces, comme il arrive assez souvent dans des dépôts, de
même époque, quoique très-éloignés ge'ographiquement, que
d’en trouver de différens, comme il parait que c’est le cas le
plus ordinaire et en même temps le plus naturel, parce qu’il
est le plus conforme à ce que nous connaissons de la dispersion
géographique des animaux dans nos mers actuelles.
On ne sera donc pas e'tonne' si je ne cite pas dans les dépôts
de calcaire grossier que présente la Hongrie, des coquilles, des
madrépores ou des échinâtes , absolument semblables à ceux
que renferment les mêmes calcaires dans les environs de Paris ;
c’est moins sur la similitude d’espèce à espèce que j’établis l’identité
des dépôts, que sur la considération des rapports généraux
, et même sur les caractères empyriques de ces roches,
qui sont si parfaitement comparables à celles des environs de
Paris, qu’il serait impossible de les distinguer si on les confondait
avec eux dans le même tiroir. Toutes les personnes qui ont
vu les collections qne j’ai rassemblées dans le cabinet particulier
de minéralogie du Roi, ont été frappées' de cette ressemblance^
mais ici, comme dans beaucoup d’autres circonstances, il est
impossible, dans une description, de dire positivement en quoi
consistent ces rapports minéralogiques ; on ne peut que les citer
sur le témoignage des naturalistes qui ont acquis et l ’habitude
de voir et celle de juger.
caSîreparfsicn Ces calcaires grossiers parisiens de la Hongrie se présentent
“ Ho”s™' f]ans ml assez grand nombre de lieux différens ; on les trouve à
Pesl et à Bude, sur le bord du Danube, en masses considérables,
tome II, pages 373 et 416; ils paraissent se prolonger fort
loin dans les plaines qui bordent le Danube; ce sont eux probablement
qu’on retrouve à Kekesd, dans la contrée de Mobacs,
page 469; ils se présentent à Fünfkirchen, page 521, et
il est difficile de ne pas les reconnaître sur les bords du làc Balaton,
et jusqu’au fond du petit bassin de Tapoltza, page 468
et 496.
D’un autre côté, on trouve dans les montagnes de Cserhat,
dans les plaines de la rivière d’tpoly, dans toutes les collines
qui s’étendent entre cette rivière: et celle de Gran, tome Ier,
pages 379 et 533, dans les plaines de Raab, au pied des montagnes
de Bakony, tome II, pages 458 et 445, etc., des sables co-
quiMiers qui sont liés intimement avec les sables supérieurs des
dépôts de molasses, et au milieu desquels se trouvent des nids,
ou des amas horizontaux, de calcaires plus ou moins solides,
qui ressemblent souvent beaucoup au calcaire en masse de la
contrée de Bude.
Dans la partie la plus occidentale de la Hongrie, tome II,
page 547, on retrouve encore autour du lac de Neusiedel, aux
environs de OEÈdenburg, etc., de très-grands dépôts de calcaire
grossier solide, en très-grandes masses, qui ont à la fois une
grande analogie avec ceux de Pest et avec ceux des environs de
Paofis, et qui, comme les uns et les autres, sont exploités avec
beaucoup d’activité pour les pierres de construction. Il est infiniment
probable qu’il existe des dépôts de même genre en Transylvanie,
d’une p art, auprès de Kronstadt, tome II , page 312,
d’une autre, vers Olah-Pian, page 314, aux environs de Vajda-
Hunyâd, et surtout autour de Klausenburg, etc., page 316; il
s’eu trouve de même dans la Bukovine et dans la Galicie, où ils
paraissent s’étendre très-loin, puisqu’on en cite jusqu’au-delà
de Lemberg.
Enfin, je dois rappeler les dépôts des plaines de Vienne et
leurs prolongemens vers les frontières de la Moravie.