
la Moldavie ; sur les pentes sud des mêmes montagnes, se trouvent,
dans la Hongrie, les anciennes-salines de Sovâr, près
d’Epe'rie's, aujourd’hui presque nulles, les sources salées et les
dépôts de sels qu’on rencontre dans les comitats de Ugotz et de
Marmaros, depuis Huszt jusqu’à Sziget, Sugatag etRhonaszek,
oix il existe des exploitations considérables. Il paraît que ce sont
les mêmes dépôts qui se prolongent en Transylvanie, et qui
fournissent les sources saléès, les masses salifères qu’on exploite
dans tant de lieux différons, et particulièrement dans les grandes
vallées de Szamos, de Maros, de Küküllô, etc., où, suivant
toutes les données, la disposition géologique est la même
que dans les autres contrées que nous avons citées.
On indique aussi des dépôts salifères ou sources salées dans
quelques parties de la Croatie; mais sans avoir à çet egard de
renseignemens bien positifs, même sur les localités,
position Ces dépôts salifères paraissent reposer sur les grès houillers j
c’est ce qu’indique leur position au pied des hautes montagnes
que ces roches constituent, et dont la stratification est telle, au
moins sur la pente nord, que les couches doivent aller plonger
au-dessous d’eux. Ils sont recouverts par des sables plus ou
moins argileux, toujours micacés, qui constituent les dernières
collines , et vont se confondre avec les débris arénacés qui, forment
le sol des plaines. Telles, sont les seules relations géologiques
que j’aie pu découvrir sur la pente nord des Karpathes,
dans les salines de Yilliczka et de Bochnia, les seules que j’aie pu
visiter dans mon vpyage en Hongrie. Il paraît-cependant qu’il
en est de même à Epériés et dans le Marmaros, d’après ce que
j’ai pu voir rapidement, et le peu de renseignemens que je me
suis procurés. Les observations de Fichtel et de M. Esmarck indiquent
des relations absolument semblables en Transylvanie
où les masses salifères paraissent être placées sur les grès houillers,
et recouvertes par des dépôts sableux, qui se rapportent
à la molasse.
Mais d’après ces seuls renseignemens, il est bien difficile de
prononcer rigoureusement sur le gisement de ces dépôts salifères
; il se présente à cet égard plusieurs cas possibles, et entre
lesquels nous allons tâcher de choisir. D’abord on peut imaginer
que les sables ou les grès micacés qui recouvrent ces depots
appartiennent encore au grès houiller, et dès lors les dépôts
salifères eux-mêmes appartiendraient k ce terrain ; ou
bien on peut regarder les grès supérieurs comme differens de
ceux qui se trouvent au-dessous, parce qu’en effet ils présentent
en général d’autres caractères, et même très-importans ;
dès lors lés dépôts salifères pourraient être considérés comme
se trouvant entre les deux. O r, par suite de ce qu’ils se
trouvent sur le grès houiller, on pourrait les regarder comme
représentant la formation salifère qui est subordonnée au zech-
stein; il n’ÿ aurait que cette différence, que toutes les couches
calcaires auraient manqué dans cette partie, et que les argiles
salifères, lés masses de sel pur, auraient pris au contraire une
très-grande extension. Mais il y a encore une troisième manière
de considérer les faits, car on peut aussi supposer que les dépôts
salifères se rattachent aux grès supérieurs, ce qui dès lors
eu ferait des dépôts extrêmement modernes. Cette dernière
supposition est cependant celle à laquelle les observations que
j’ai pu réunir paraissent donner le plus de probabilités.
En effet, ces grès supérieurs, d’après toutes les indications
qu’on peut avoir, tome I I , pages 154 et 316, paraissent appartenir
à la molasse, c’est-à-dire, à la masse des grès qui forment
le gisement du lignite dans la Hongrie, et qui sont recouverts
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Bois bitumineux
et
coquilles»
T . I I I »