
fois excessivement minces, qui s’étendent plus ou moins loin,
et sont separees les unes des autres par du perlile pur. Ces nids
se composent tantôt de globules assez gros, accole's les uns aux
autres, tantôt de globules excessivement petits, qu’on ne distingue
même qu’à la loupe, et dont l’ensemble, au premier
coup d’oeil, rappelle- certaines espèces de rochés arénacées ;
quelquefois les globules ne sont pas du tout distincts, et les
petites couches n’offrent que du feldspath compacte.
Il arrive aussi que les globules, soit dans le cas où ils sont
disséminés irrégulièrement, soit lorsqu’ils se trouvent disposes
par couches, sont creux a l’intérieur, quoiqu’à la surface ils
soient mamelonnées, et présentent exactement les mêmes caractères
que les globules pleins. Il en résulte, lorsqu’ils sont
brisés, que la roche est celluleuse ; mais c’est un genre de cellules
particulières qui n’ont pas du tout les caractères des cellules
ordinaires : la différence consiste surtout en ce que les parois
au lieu d’être tapissées de mamelons saillans, comme dans
les cavités ou il s est infiltre une substance étrangère, présentent
au contraire, lorsqu elles sont lisses, des creux qui correspondent
aux petits mamelons extérieurs. Quelquefois l’intérieur
de ces cellules présente des saillies cunéiformes, qui conduisent
à penser que la matière compacte feldspathique a subi un
retrait du centre à la circonférence,
delà massevî- ■■ La pâte de la roche qui nous occupe présente aussi quelques
modifications particulières. Quelquefois elle se rapproche beaucoup
du perlite testace' ; mais ordinairement elle est plus compacte,
et se divise seulement en pièces irrégulières plus ou moins
distinctes. Le plus souvent elle présente tout-à-fait l’aspect de
l’émail j dans quelques cas, elle approche d’un état plus vitreux,
et passe au perlite re'tinique; dans d’autres, elle devient terne,
et passe à l’état vitro-lithoïde. Quelquefois elle paraît composée
de petites couches alternatives parallèles, qui se distinguent les
unes des autres par plus ou. moins d’opacité. Elle est rarement
distinctement poreuse; mais on découvre ça et là quelques cellules
tortueuses, très-étroites, dont les parois sont fibreuses;
ailleurs, elle présente des pores nombreux, bien distincts, tous
allongés dans le même sens. Enfin cette roche passe à la ponce,
qui forme çà et là des masses plus ou moins considérables.
J’ai donné, comme caractère général du perlite sphéroliti-
que, de ne point renfermer de cristaux de feldspath vitreux ; il
n’y en a effectivement aucun dans les masses qui renferment un
assez grand nombre de globules de feldspath compacte ; mais
lorsque ces globules sont petits et peu nombreux, les cristaux
de feldspath vitreux commencent à s’introduire dans la masse ;
leur nombre augmente ensuite à mesure que celui des globules
diminue, et on arrive alors successivement à la variété suivante,
où les globules sont infiniment rares, toujours très-petits, et les
cristaux de feldspath très-abondans. Il semble que cette cristallisation
globulaire dépende de quelques circonstances qui ont
empêché la cristallisation régulière, et réciproquement.
Perlite porphyrique.
Le porphyre à base de perlile, que j’ai cru devoir nommer
perlite porphyrique, pour mettre plus de régularité dans la description,
est une roche connue depuis long-temps de tous les
géologues. La pâte est du perlite' émaillé , assez compacte ,
qui, comme dans la variété précédente, se brise facilement en
pièces irrégulières, grossièrement sphéroïdales. On reconnaît,
en l’examinant à la loupe, que, dans les points mêmes où elle
Cristaux
de feldspath
vitreux.
Caractère de I»
pâte«