
Conglomérat
solide.
apparent ; les autres sont composés de fragmens plus ou moins
altérés, pulvérisés, et tout-à-fait méconnaissables, réduits a
l’état d’une pâte homogène, plus ou moins terreuse, qui enveloppe
les parties moins décomposées. Les premiers forment des
montagnes particulières, tres-rapprochées des montagnes de
perlite en place, et quelquefois enclavées au milieu d’elles ; les
autres se trouvent au loin dans le fond des plaines et des vallées,
et ne forment que des collines basses ; on y trouve plusieurs
masses étrangères, des cailloux roulés de diverses sortes, des
débris organiques que je n’ai observés nulle part dans les autres
espèces de dépôt. < . ■ g
Les conglomérats poneeux de la première espèce sont en général
solides, et toujours beaucoup plus que ceux que nous décrirons
dans la suite. Il y en a dont les fragmens de ponce, tour
jours plus ou moins micacés, semblent être réunis par un ciment
vitreux, de la nature de l’obsidienne , et auquel les parties
ponceuses passent insensiblement ; on croirait souvent que ces
roches sont de simples yariétés de perlite poneeux, si les frag-
mens de ponce, plus ou moins irreguliers, anguleux ou arrondis,
n’annonçaient évidemment une agrégation mécanique, et
si l’on ne trouvait çà et là des cailloux roulés de perlite plus
solide, plus ou moins pierreux, qui se détachent facilement, et
dont on voit alors l’empreinte irrégulière dans le reste de la
masse.
On trouve des conglomérats de cette espèce dans une montagne
d e555 mètres de hauteur, placée au milieu de la formation
des porphyres trachytiques, sur la gauche de la vallee de
Glasshütte, au pied occidental de l’Altes-Schlos, et que nous
avons avons indiquée sur la carte de Schemnitz. On en retrouve
d’assez semblables dans la contrée de Tokaj, à Tallya, où ils
TERRAIN TRACHYTIQUE. Conglomérats poneeux.
forment les avant-postes de la montagne de Sator ; mais ceux-
ci sont beaucoup plus arénacés, et on reconnaît évidemment
qu’ils sont composés de fragmens de poncé, de perlite vitreux
et de perlite lithoïde.
Il existe d’autrés conglomérats qui sont entièrement formés conglomérais
de fragmens poneeux, remplis de mica noir et de cristaux dei’apparcncede
feldspath vitreux , extrêmement fendillés. Ils paraîtraient, au en masse-
premier abord, former des masses ou des couches de matière
continue, ponceuse j et en admettant, suivant toutes les probabilités,
que la ponce est un produit volcanique , on serait tenté
de considérer les amas que l’on parcourt, comme de véritables
coulées, qui auraient été morcelées , par la suite des temps, de
différentes manières. Mais en examinant de plus près ces masses^
on reconnaît bientôt que ce sont de véritables conglomérats.
Les fibres ponceuses, dirigées dans tous les sens, font voir que
ces roches sont composées d’une multitude de fragmens entassés
au hasard les uns sur les autres ; on reconnaît ensuite que
les parties qui paraissent homogènes sont tout-à-fait terreuses,
à cassure irrégulière, et on découvre avec la loupe une multitude
de très-petits fragmens poneeux. Enfin on aperçoit çà et
là de petits cailloux roulés de porphyre trachytique, de tra-
chyte même, qui confirment encore l’idée d’un dépôt mécanique.
Certaines parties de ces roches ressemblent beaucoup à
quelques variétés de trachyte domite, soit de la Hongrie, soit
du Puy-de-Dôme,.en Auvergne, etc.
Cette variété de conglomérats ne forme nulle part de masses
aussi considérables qu’à Siroh, dans le comitat deHévès ; toutes
les montagnes environnantes en sont composées, et la montagne
escarpée sur laquelle se trouve le vieux château de Sirok, long-
temps habité par les Turcs , en est entièrement formée..