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phyrique, que nous décrirons plus tard, par suite de l’analogie
que plusieurs de leurs variétés ont avec les roches de la contrée
de Scliemnitz. Mais quelles que soient les raisons qu’on puisse
apporter en faveur de l’une ou de l’autre de ces opinions, il est
vrai de dire qu’il n’en.est aucune de définitive. On n’a pas
même la ressource d’un genre d’argument, qu’on est assez souvent
obligé d’employer en géologie , celui de la fréquence des
mêmes circonstances en différens lieux, puisque nous n avons
encore qu’un seul exemple de ces roches avec les caractères
qu’elles affectent ici.
Variétés de ces : . ' La masse de ces grîrastein porphyriques présente un assez
fpr- grand nombre de variétés, qui forment autant de couchas dis-
Variéi&gre- tinctes, et alternent entre elles. Les variétés les plus, simples,
"”*■ «elles qui conduisent à déterminer la nature des autres, offrent
un amas confus de petits cristaux de feldspath blanc, dont la
réunion forme une masse à cassure grenue ; on trouve çà et là
au milieu d’eux, des cristaux plus ou moins nombreux d’une
substance verte , fibreuse, à cassure longitudinale et ƒ éclat
Maiiteveneasoyeux. Ces cristaux sont quelquefois groupés en croix, à la
manière des cristaux d ’amphibole ou de pyroxène : leur dureté
•est en général peu considérable ; quelquefois ils sont très-tendres,
et se laissent rayer très-facilement avec une pointe d acier,
et k poussière en est assez douce; mais ailleurs, ils sont plus
durs, et aigres sous la pointe avec laquelle on cherche à les entamer.
Il est assez difficile de déterminer, avec quelque certitude
, l’espèce minérale à laquelle appartiennent ces cristaux ;
on serait tenté, dans quelques cas, de les regarder comme du
diallage, d’après leur peu de dureté, l’onctuosité de leur poussière,
et la cassure esquilleuse, d’un éclat cerQÏde, qu ils présentent
quelquefois dans le sens transversal : cependant l’en-
TERRAINS PRIMITIFS. Grünstein porphyrique.
semble des circonstances paraît plutôt conduire à les regarder
comme appartenans à l’amphibole; on reconnaît même, dans
quelques-uns d’entre eux, des divisions parallèles à l’axe, dont
les plans sont inclinés l’un sur l’autre d’environ 124 degrés : il est
à remarquer d’ailleurs qu’on trouve, dans d’autres variétés des
mêmes roches, de l’amphibole noir, lamelleux, parfaitement
caractérisé, et dont les cristaux fibreux ne paraissent être que
des modifications.
En partant-de ces roches, où les parties composantes sont
parfaitement distinctes, on voit la substance verte se dissémi- p“lss-
ner, se fondre petit à petit avec les cristaux de feldspath, qui,
eux-mêmes, s’atténuent successivement. Il résulte bientôt de
ces modifications une pâte presque homogène à 1 oeil nu , mais
dans laquelle on découvre encore, avec la loupe, des grains
blancs et des grains de couleur verte. Enfin, le mélange étant
plus intime, on arrive à une roche compacte, tantôt d un veit
clair, tantôt d’un vert foncé, et même tout-à-fait noir : la matière
verte n’est plus visible que dans les esquilles minces qu on
examine avec une forte loupe, en les interposant entre 1 oeil et
une lumière vive. Elle parait alors sous la forme d une poussière
verte, très-fine, disséminée dans une pâte de feldspath compacte,
dans laquelle on voit encore çà et la quelques petits cristaux distincts
defeldspath lamelleux. On y trouve aussi quelques cristaux
fibreux de la substance verte dont nous venons de parler et quelquefois
une assez grande quantité d’amphibole noir, en cristaux AmpMboicnoîr.
très- allongés, à cassure longitudinale, lamelleuse, tres-brillante.
Quelques variétés noires, très-compactes, de ces roches, se di- m b u *
visent naturellement en colonnes prismatiques, plus ou moins
régulières, qu’on a quelquefois prises pour du basalte ; mais
elles n’ont aucun des caractères qui appartiennent à cëtte dër