
fie magnésie, la masse paraît être composée d’cme multitude de
petits cristaux entassés les uns sur les autres, et chacun d’eux
présente un éclat nacre', souvent très-vif, précisément comme
on le remarque toujours dans les cristaux réguliers de cette
substance, et qui donne ici à la roche des caractères particuliers
toujours très-différens de ceux que présentent les calcaires s’ac-
carotdes ordinaires, uniquement composés de carbonate de
chaux. On observe aussi çà et là dans la masse de la roche des petites
cavités irrégulières, qui sont remplies de petits cristaux très-
nets et très-brillans, d’un éclat nacré, de même nature que le
reste de la masse, et qui ont cela de particulier, qu’ils ne paraissent
pas avoir rempli après coup des cavités vides, mais s’être
formés en même temps que tous ceux dont la réunion -confuse
constitue la roche. Chaque cavité apparente résulte de ce qu’en
différens points, les cristaux ayant pu atteindre, par une cause
quelconque, un peu plus de «volume que partout ailleurs, ils ont
laissé entre eux des vides plus ou moins distincts. Ces variétés
subsacçaroïdessonten général très-âpres au toucher pleurs particules
se détachent facilement, et elles ont une grande tendance
à se réduire en poussière. On peut soupçonner que c’est particulièrement
à elles que sont dus ces sables calcaires fins, blancs
ou blancs-jaunàtres, qu’on rencontre en tant de lieux differeas
au pied de ces montagnes, et qu’on a quelquefois nommés Dolomie,
parce qu’en effet ils ont avec la Dolomie sableuse une
très-grande analogie ; mais je pense que le nom de Dolomie doit
être réservé géolc^iquemeai au calcaire magnésien des terrains
anciens.
Les couleurs qu’affectent les variétés subsacearoïdes de calcaire
magnésifère sont le blanc, toujours plus ou moins nacré,
le blanc januâtre ou rougeâtre, et le gris de lin, C’est précisé^
ment la couleur des calcaires magnésifères du Salzburg, 1.1 ,
page 159. Les variétés de couleur un peu foncée sont assez souvent
fétides.
Les calcaires magnésifères compactes sont les plus communs
aux environs de Bude , et ils composent le sommet du
Naszalberg, près Watz. Ils sont, en général, blancs, rarement
rougeâtres, à cassure esquilleuse, dont les esquilles sont
assez fortes, plus ou moins bien prononcées ; le plus souvent ils
sont d’un éclat gras, et quelquefois tout-à-fait mats. Ils sont
très-fragiles et se brisent souvent en mille éclats au moindre
choc. Leur masse est souvent traversée par une multitude de
petites veines de calcaire spathique ordinaire. Il arrive quelquefois
qu’ils prennent la structure globulaire, comme on le voit,
par exemple, sur la route de Bude à Kovacsi. Ces globules sont
inégaux, irréguliers, d’un blanc mat, compactes dans la cassure,
et ne présentent jamais ni stries divergentes, comme le
Bogenstein, ni feuillets concentriques, comme les pisolites ou
les calcaires oolitiques. Ils sont entassés les uns sur les autres ;
quelquefois ils sont parfaitement nets, et se détachent de la roche,
mais on les voit devenir successivement moins distincts,
et bientôt ils ne forment plus que des espèces de taches arrondies
, qui se font remarquer seulement parce qu’elles sont plus
mates j enfin, ils disparaissent entièrement, se fondent insensiblement
dans la masse de calcaire compacte qui les enveloppe,
et il est impossible de découvrir positivement où ils commencent
et où ils finissent. Cette variété ne forme par conséquent
aucune couche distincte : ce sont tout simplement des modifications
de la variété compacte, et qui se présentent par places
en nids plus ou moins apparens.
J ’ai observé, au sommet des montagnes de Rezi, une variété
Variété
compacte*
Variété
oolïlique-
Varicté
schistoïde*