
ment les plus petits, qui sont comme tordus à la 'manière des
scories de nos volcans ; lorsqu’ils sont volumineux, on y reconnaît
de grandes cavités tuberculeuses, dans lesquelles la ma*
tière forme des protubérances cylindracées, qui sont comme
scorifiées, et par conséquent très-âpres à la surface. Ces espèces
de scories paraissent souvent avoir été décomposées par l’influence
de l’a ir, alternativement sec et humide, et elles ont
donné lieu à une terre rouge ou noire, qui, dans sa profondeur,
est extrêmement aride au toucher. A la surface du terrain, la
décomposition, plus avancée, a produit une terre plus douce,
qui paraît très-propre à certaines sortes de végétations, et surtout
aujourd’hui qu’elle est remplie des débris de toutes les
plantes qui y ont végété successivement.
Appendice.
Fer oxydulé
fi lanifère. Nous avons déjà fait remarquer que le fer oxydulë titanifère
se trouve quelquefois en petits grains visibles, et que souvent
l’attraction et même la polarité magnétiques peuvent faire soupçonner
dans les roches la présence de cette substance. Or, il
arrive que les eaux qui roulent sur les diverses variétés de trachyte,
et surtout sur leurs conglomérats, détachent successivement
des particules de ces roches, qu’elles entraînent au loin j
il se fait alors un lavage naturel, au moyen duquel le fer reste
à nu au fond des ruisseaux, sous forme de sables noirs, mélangés
de particules très-fines de diverses substances, et notamment
de petits grains vitreux, d’un éclat gras, de couleur rouge:,
transparens , très-durs , qui perdent leur couleur au feu , et
sont tout-à-fait infusibles j on pourrait soupçonner, d’après çes
caractères, que ce sont des zircons. Le fer s’y trouve souvent
en petits octaèdres, plus ou moins conservés.
On a regardé la présence du fer oxydulé titanifère comme
étant un indice général d’origine ignée ; mais cette opinion doit
être considérablement restreinte, puisque des sables analogues
à ceux que nous venons de citer se présentent dans une multitude
d’endroits où il est impossible de soupçonner des volcans,
et que des roches que personne n’a regardé et ne peut raisonnablement
regarder comme d’origine ignée, des micaschistes,
des serpentines, etc., etc., renferment du fer oxydulé qui est
titanifère. Chaque analyse nouvelle du fer oxydulé et même du
fer oligiste, fait découvrir la présence du titane. C’est ce qu’on
voit encore par le dernier travail de M. Robiquet. (Annales de
Physique et de Chimie, tome X I, page 206.)
Résumé sur les situations relatives des diverses variétés
de trachyte.
C h a c u n e des variétés principales de trachyte, dont nous
venons de voir les caractères généraux et les modifications,
forme en quelque sorte, comme nous l’avons remarque, une
montagne particulière, indépendante de celles qui 1 avoisinent j
la masse du terrain qui résulte de leur ensemble dans chacun
des groupes trachytiques de la Hongrie, n’est qu’une suite de
buttes coniques, plus ou moins élevées, entassées les unes sur
les autres, et couvrant chacune un espace plus ou moins considérable.
Mais il est quelques-unes de ces roches qui s’avoisinent
plus particulièrement que les autres, et en général elles conservent
entre elles une relation assez constante. Nous avons déjà