
du pays doivent porter leurs recherches pour nous e'clairer un
jour. Je dois dire aussi que j’ai e'te' souvent tente' de regarder ces
calcaires comme plus anciens que je ne le fais ici, et de les placer
dans les dernières formations du terrain de transition ; j’étais
surtout conduit à cela par les marbres coquilliers de la Flandre,
qu’on a souvent regardes comme de transition, mais qu’au-
jourd’hui on commence à considérer comme plus modernes ,
et comme appartenans en quelque sorte au terrrain h ouiller.
UE LA CRAIE ?
I l n’existe en Hongrie aucun dépôt qu’on puisse comparer
aüx craies de la France et de l’Angleterre; ee n’est que dans la
partie la plus orientale d,e la Galicie,, dans les provinces, de Po-
dolie et de Pokutie, dans les collines qui bordent la rivière de
Podhorcze jusqu’à Zaleszczyky, Zbrycz, etc., etc., qu’on trouve
de la craie proprement dite, ou les silex qui lui appartiennent
amoncelés comme des cailloux roulés en collines plus ou moins
considérables, et souvent épars à la surface des plaines. C’est ce
que Hacquet nous afait connaître par ses. voyages dans cette partie
de l’Europe; et la découverte de ces silex, bien plus propres
que tous autres à la confection des pierres à fusil, a é té, à cette
époque, d’une très-grande importance.
Mais sans parler de ces craies , qui sortent des limites du
pays dans lequel je me suis resserré, il y a quelques données, à
la vérité d’une bien faible importance, qui peuvent conduire à
admettre quelques traces de ces. dépôts au milieu de la Hongrie
même; je veux parler de la montagne du Bloksberg, près de
Bude, dont la nature, comme nous l’avons vu chapitre X V I,
page 378 j est extrêmement difficile à saisir. C’est une masse
considérable, isolée de toutes les autres montagnes, qui s’élève
subitement à 135 mètres au-dessus du Danube, et que les auteurs
ont indiquée comme étant uniquement composée d’une
brèche siliceuse à ciment calcaire. Les observations que j’ai rassemblées
sur cette montagne m’en ont fait juger autrement. La
masse principale est une roche argilo-siliceuse, quelquefois un
peu mélangée de calcaire, qui est de couleur jaunâtre ou tout-à-
fait blanche, ordinairement assez tendre, à cassure terreuse;
elle prend çà et là plus de solidité et de dureté, la cassure devient
alors conehoïdale, et la masse passe au silex terne, translucide,
de couleur foncée et souvent noire. C’est par-là que quelques
parties de la masse prennent l’apparence d’une brèche, parce
que le silex forme des taches angulaires ou arrondies, plus ou
moins nombreuses, qui ressemblent souvent à des fragmens ou
des cailloux roulés, qui seraient enveloppés dans le reste de la
roche. Mais en étudiant avec soin ces prétendues roches aré-
nacées, on voit que ce sont réellement des masses homogènes,
qui prennent seulement en différens points plus de densité que
dans d’autres, ce qui détermine autant de rognons siliceux. Ces
rognons ne sont pas nettement détachés; ils passent au contraire
au reste de la masse par toutes les nuances imaginables.
Sans doute les caractères que je viens d’indiquer ne peuvent
rappeler au premier moment les dépôts de craie, qui ne sont
antre chose que du carbonate de chaux plus ou moins terreux.
Aussi je ne prétends pas que ce soit minéralogiquement de la
craie, mais je soupçonne seulement que c’est une roche qui
en tient la place dans l’ordre géologique ; déjà il existe en
Angleterre des craies, qui diffèrent considérablement de nos
craies blanches, qui sont extrêmement mélangées d’argiles et
colorées eu rouge, en jaune, par l’oxyde de fer, plus ou moins