
Globules
blancs, nombreux
épars,
dans la roche
vitreux, et enfin du mica noir en petites lamelles cristallines,
mais ordinairement peu nombreuses. Elles sont toutes extrêmement
celluleuses, tantôt à cellules assez graüdes, irre'gulières,
à parois arrondies ou déchiquetées, tantôt à cellules e'troites,
toutes allongeas dans un même sens, et donnant à la masse une
structure ponceuse. Le silex terne et le jaspe sont très-abondans
et de couleur rougeâtre, brunâtre, grisâtre ou verdâtre ; il
forme des espèces de nids-, ou des. petits filons, contemporains de
la masse générale, qui se croisent de toutes les manières. On y
remarque aussi des. géodes plus ou moins- grandes de cristaux
de quarz, souvent améthiste; mais il ne faut pas confondre ces
druses quarzeuses, qui probablement sont dues à des infiltrations
avec les cristaux de qnarz qui font partie essentielle de
la roche, et qui quelquefois se prolongent en saillie dans les
cellules.
En examinant ces roches à la loupe , on reconnaît que la
plus grande partie sont eompose'es de petits globules blanchâtres,
jaunâtres ou grisâtres, entassés les uns sur les autres, et
qui rappellent ceux que nous avons tant de fois observés dans
les masses précédentes. Ils se fondent également au chalumeau
en émail blanc, et paraissent être, par conséquent, de nature
feldspathique. Il y en a de compactes-, mais- la plupart sont à
stries divergentes le centre est occupé par un petit cristal de
quarz, ou par une- petite-cellule tapissée de très-petits mamelons
siliceux. Le plus souvent tous-ces globules sont extrêmement
petits, tellement agglomérés entre eux, défigurés par les
pores et les cellules de la roche, qu’il est impossible de les distinguer
a l’aeilnu ;, souvent même on ne pourrait les reconnaître
dans plusieurs parties avec les plus fortes loupes, si on n’était
guidé par la série; des nuances que présentent les divers échan.-
niions. Quelquefois cependant 'les globules sont assez gros, et
se font remarquer au premier coup d’oeil, soit par leur netteté,
soit par leur couleur blanchâtre. Ils sont quelquefois accumulés
en grand nombre les uns sur les autres, et dans quelques
parties, ils sont saillants sur la paroi clés cellules que présente
la roche, précisément comme les globules vitro-lithoïdes
que nous avons fait remarquer dams le perlite lithoïde globulaire,
page 381. Ils sont blanc-de-neige, composés de stries
divergentes du centre à la circonférence ; ils se laissent rayer
facilement par une pointe d’acier , et donnent une poussière
blanche, souvent assez douce au toucher; je -les ai rencontrés
surtout dans la partie supérieure de la masse des porphyres
molaires qu’on exploite à l’extrémité de la vallée de Glasshütte,
où ils avaient déjà été observés par M. Becker, qui les rapportait
à l’espèce sphérolite de W ern er, et avait reconnu leur analogie
avec les globules vitro-lithoïdes qu’on trouve dans le per-
lite *-
Les globules, quoique souvent très-nombreux, ne paraissent
pourtant pas composer entièrement la masse de la roche ;
on reconnaît en général qu’ils sont enveloppés dans une pâte
plus ou moins abondante, qui tantôt semble n’être qu’une modification
de la même matière, et tantôt présente des caractères
différens. Dans le premier cas, -cette pâte est fusible en
émail blanc, mais dans les autres, elle est en général infusible;
ordinairement elle présente l’aspect de l’argile endurcie ( f^er-
hàrteter Thon), de diverses couleurs, ou bien elle offre les -caractères
du jaspe et du silex terne. Quelquefois elle ressemble à
* Journal, Einer Reise durcit TJngarn, i re partie, pag. 165 et 2® partie,
pttg. 108..
Caractère de l'a
gale.