
Comparaison
c position géologique.
des mines de mercure dans la contre'e de Cservenicza*, pourrait
coïncider, s’il est vrai, avec celui que M. de Humboldt a
observe' à la mine de mercure de la Chica, qui se trouve dans
uu véritable pechstein porphir **.
Quant à la position géologique, quelle analogie n’existe-t-il
pas entre les terrains de trachyte de la Hongrie et ceux des
Andes du Mexique, de la Nouvelle-Grenade et du Pérou***?
Ils reposent, de part et d’autre, sur la formation de sienite et
grünstein porphyrique, qui, sur les deux continens, est le gîte
spécial des minerais d’argent aurifères. En Auvergne, la masse
de trachyte repose aussi, près du lac Aidât, sur un terrain de
siénite et porphyre, dans lequel se trouvent de véritables grüns-
teins porphyriques pyriteux , qui ne peuvent manquer de rappeler
ceux de la Hongrie et du Mexique. Ailleurs, dans cette
même province, le trachyte repose sur des granités et des
gneiss qu i, peut-être, sont assez modernes. Le soupçon que
nous avons émis à l’égard de la superposition du terrain tra-
chytique de la Hongrie, sur les terrains de transition, se trouve
vérifié dans le Siebengebirge, où les montagnes de trachyte s’élèvent
sur la grauwacke. Les conglomérats qui reposent, en
Hongrie, sur la grauwacke, sur le calcaire de transition et sur
le calcaire magnésifère , qui, probablement, appartiennent à la
formation du Jura, se trouvent appuyés, au Mexique, sur la
brèche ancienne, composééde fragmens de quarz, de pierre lydi-
que, de siénite, de porphyre et de hornstein écailleux ****. Le
* Mineralogische Bemerkungen von den Karpathen, pag. 596.
** Essai politique, tom. IV, pag. n 3.
*** Essai politique, tom. III, pag. 383, 391.
****. Essai politique, tom; in , pag. 387.
C’est le gisement de l’agglomérat feldspathique que nous avons avons déjà
TERRAIN TRACHYTIQUE. Comparaison des divers lieux. 557
peu de données que j’ai pu me procurer sur les monts Euga-
néens, nous annoncent la superposition des conglomérats tra-
chy tiques au calcaire du Jura, et on a même indiqué positivement
la superposition des roches trachytiques cristallines, aux
depots de cette formation.
Relativement aux matières qui recouvrent le terrain trachy-
tique, les observations de M. de Humboldt et de M. de Buch
font voir qu’à Lancerote, dans les Canaries, comme à l’Ànti-
sana, au Mexique, ce sont des grès et des calcaires modernes,
de même qu’en Hongrie ce sont des grès et des calcaires coquil-
liers grossiers analogues à ceux des environs de Paris, et recouverts
comme eux de calcaires à lymnées et planorbes. En Auvergne
, le terrain de trachyte est recouvert par des dépôts
calcaires remplis de lymnées, de planorbes, d’hélices, de pa-
ludines et de coquilles analogues à celles dont M. Brongniart a
formé le genre potamide. Peut-être les débris marins des plaines
de l’Ile-de-France, dans les quartiers de Pamplemouse, de la
Poudre-d’Or *, les tufs argilo-calcaires de Ténériffe, qui présentent
des empreintes de végétaux, de poissons, de coquilles
marines, sont-ils encore superposés aux trachytes de ces contrées.
On voit, d’après ces comparaisons, que sous une foule de
rapports minéralogiques et géologiques, les terrains trachytiques
de Hongrie, quoiqu’en général plus compliqués que ne
paraissent l’être ceux qui ont été jusquici décrits, ont cependant
avec tous des analogies frappantes, en sorte que les conclusions
générales auxquelles l’observation d’un groupe quelannoncé
comme appartenant très-probablement au conglomérat traehytique
ponceux.
* Bory-Saint-Vincent, Voyage aux lies de l’Afriquej tom. I , pag. 207,
Mu. ' ' 6 8