
cueillir tous les passages. Ces circonstances me portent à croire
qu’en general le basalte macule' ou tigre' est une variété' naturelle
du basalte ordinaire, qui est le résultat des élections de
parties qui ont eu lieu dans la masse lors de .sa consolidation.
Mais il est possible que dans quelques cas la décomposition
mette plus nettement à découvert-cette espèce de disposition
qu’on aurait à peine aperçue dans la masse intacte. Il est possible
aussi que nous regardions quelquefois comme altérés des
basaltes qui ne le sont pas réellement, et dans lesquels l’éclat
terreux, la texture lâche et terreuse, tiennent essentiellement
à leur nature.
en ml-° ® arrive, au milieu de toutes les circonstances qui agissent
«ère terreuse, continuellement sur les roches, que les basaltes ee trouvent
entièrement altérés, soit à leur surface , soit en totalité. Ils
sont réduits en matière tout-à-fait terreuse, souvent susceptible
de faire pâte avec l’eau, et qui présente tous les caraetères
des argiles. Ce qu’il y a de plus remarquable dans cette espèce
d’altération, c’est que la couleur noire disparait en totalité, et
que la matière terreuse devient aussi blanche que si jamais la
roche n’avait renfermé de matière colorante. Mais.cette altération
totale du basalte, qui se présente assez fréquemment dans
la nature, paraît être assez rare en Hongrie, et je ne l’ai jamais
observée que sur de petits fragmens. J’ai cru remarquer qu’elle
avait lieu particulièrement dans le cas oh ces fragmens se trouvaient
enfermés, à l’abri de l’air, dans des matières terreuses
constamment humides ; e t, en effet, les fragmens des mêmes
roches, épars à la surface des champs, ne m’ont jamais présenté
qu’une demi-altération à leur surface, tandis que ceux que je
retirais de la terre se trouvaient entièrement décomposés, reV
duits en une argile d’un jaune grisâtre sale, extrêmement ten-4
die. Cest une circonstance analogue à celle que j’ai déjà citée
relativement a la décomposition du jaspe opale, page 502, et à
celle que. j’ai observée à la montagne de Szanda, relativement
à des roches dont je n’ai pu déterminer exactement la nature ;
mais qui se rapportent nécessairement au trachyte ou au basalte.
Nulle part je n’ai observé, en Hongrie de grandes masses
basaltiques entièrement décomposées sur place, comme on en
rencontre fréquemment dans l’Auvergne, dans leVélay, dans
le Yiva rais, et dont l’altération tient sans doute à des circonstances
d’une autre nature.
Basalte cellulaire.
Le basalte cellulaire, tel que je le conçois ici, n’est qu’une ^ Ê m
sous-variété minéralogique et peu importante-du basalte corn- m m S n ,
pacte, dans lequel se trouvent çà et là quelques cavités qui ne ÏÏ0 X
sont jamais très-nombreuses, et entre lesquelles il existe toujours
de grands espaces où l’on reconnaît tous les caractères du
basalte compacte proprement d it, avec toutes les substances
disséminées qui lui sont propres. Cette sous-variété ne forme
jamais, à ma connaissance, de masses à part; elle fait toujours
partie des-masses de basalte compacte, soit de celles qui se divisent
en couches, soit de celles qui se divisent en colonnes prismatiques.
Il faut se garder de les confondre avec les basaltes
scorioïdes cellulaires.que nous allons décrire, auxquels l’épithète
convient beaucoup mieux. Ceux-ci ont leurs cellules beaucoup
plus nombreuses, laissant à peine entre elles l’épaisseur
nécessaire pour les séparer, ce qui donne à la roche des caractères
minéralogiques particuliers. Us constituent des masses
distinctes, le plus souvent superposées aux basaltes compactes.