
Grfes quarzeux
du Taira.
assez les élémens : c’est aux naturalistes'qui se trouvent sur les
lieux à nous e'clairer sur ces dépôts,, et à fixer leur place dans
l’ordre des rapports géologiques.
Hors de la contrée de Neusohl, les grès quarzeux sans grau-
wacke ne se montrent plus, à ma connaissance, en masses notables
que dans le groupe de Tatra, où ils constituent les montagnes
qui entourent le lac blanc ; ils ont été déjà décrits sous le
nom de A fte r granit, par M. Asboth, et sous le nom de pierre
de sable, par M. Townson. Ils reposent immédiatement sur le
granité, et sont recouverts par des calcaires, précisément comme
à Neusohl. Ce sont encore des grès à pâte quarzeuse, plus ou
moins abondante, qui donne une grande solidité à toutes les va
riétes. Il y en a qui sont assez grossiers, composés de cailloux
de quarz de la grosseur d’une noisette, parmi lesquels on reconnaît
quelques cailloux roulés de granité ; ils présentent quelquefois
des nids de silex noir, ou jaune-rougeâtre, qui paraissent
faire partie de la pâte. D’autres variétés de ces grès sont composées
de grains de quarz très-fins ; elles présentent une cassure
grenue lorsque la pâte quarzeuse n’est pas très-abondante, et
dans le cas contraire, une cassure presque compacte ; elles sont
alors assez difficiles à reconnaître pour des roches arénacées. Çà
et là on découvre encore dans ces grès quelques parcelles de
feldspath décomposé, et quelques petites paillettes de mica. La
couleur de la plus grande partie de ces roches est le blanc,
blanc-jaunâtre ou grisâtre ; mais il s’en trouve aussi des variétés
de couleur rouge ; tantôt il semble que ce sont les grains mêmes
qui affectent cette couleur, tantôt on voit évidemment qu’elle
est due à une matière terreuse, très-ferrugineuse, remplie de
parcelles de mica. Cette matière forme quelquefois des petits
nids, assez souvent lenticulaires, et parfois assez irréguliers,
pour qu’on puisse, au premier moment, les prendre pour des
fragmens de grauwackes schisteuses, très-fines; mais il parait
assez clair, par la série des échantillons qu’on peut rassembler,
que ce ne sont réellement que des amas qui se sont formés dans
le même temps que le ' grès se déposait ; leur surface porte
souvent l’empreinte dés grains de sable qui les entourent, ce
qui annonce assez que la matière a été à l’état m ou, au milieu
de la masse même de ces sables, et exclut l’idée qu’ils soient
des fragmens de roches charriés avec eux.
Il existe aussi des indices de grès, qui présentent des carac- d,Ej ®nr^ch_
tères, mine'ralogiquesutout -à - fait semblables a ceux que nous
avons décrits, dans la vallée d’Eisenbach, près de Schemnitz,
tom. 1er, pag. 282 et qui paraissent s’enfoncer sous des masses
calcaires, fort analogues à celles qui couvrent ces grès auprès
de Neusohl, et au lac blanc.
Des grès fort analogues se présentent dans le groupe de Dre- Grès mgnj
» ■ » r 1 1 4' divers lieu».
gely, à la montagne de Naszal, tome Ier, page 547, dans la contrée
de Bude,sur la route de Kovacsi, tome II, page 400, et
enfin dans la contrée de Balaton, pages 461 et 492, où ils forment
même, à eux seuls, quelques montagnes assez élevées;
mais malheureusement on ne peut découvrir positivement sur
quelle roche ces grès reposent dans ces différens lieux; et lorsqu’ils
sont recouverts, c’est par des calcaires qui diffèrent beaucoup
minéralogiquement de ceux qui se trouvent à Neusohl ou
au lac blanc. Il y a plusieurs suppositions à faire à leur égard,
mais on ne peut se prononcer positivement pour aucune ; on
peut les considérer comme identiques avec les précédens, les
regarder comme appartenans à la formation houillère , et les
considérer comme représentant la masse des grès rouges qu’on
trouve dans d’autres lieux, ou enfin les regarder comme plus