
auxquelles le terrain inferieur a été expose', dans les grandes catastrophes
dont il a e'te' le centre, lorsque la formation trachy-
tique s’est développée. Il est fort remarquable, à cet égard, que
les dépôts trachytiques où les minerais aurifères ont été jusqu’ici
observés, soient précisément ceux qui reposent sur le terrain
de siénite et grünstein, où se trouvent spécialement les
minerais d’o r, en Hongrie comme dans la Nouvelle-Espagne;
or n’en connaît pas dans les dépôts trachytiques de l’Auvergne,
du Siebengebirge, des monts Euganéens, etc., qui reposent ou
sur des tèrrains différens, ou sur des siénites qui ne sont point
métallifères.
indication Les dépôts aurifères sont les seuls que je connaisse positive-
ment dans le terrain trachytique; mais il pourrait aussi y en
avoir d’autres. Fichtel fait remarquer que dans les archives de
Kaschau, il existe des actes qui indiquent que, dans l’année
1400, il-y avait 500 ouvriers employés dans la contrée de Cser-
venitza, soit pour la recherche de l’opale, dont nous avons déjà
traité, soit pour l’exploitation du mercure ; ce qui suppose la
présence de ce métal dans les terrains trachytiques, puisqu’il
n’en existe pas d’autres dans ces montagnes; mais peut-être y
a-t-il ici quelque erreur, et la citation se rapporte-t-elle à des
localités particulières; on pourrait soupçonner qu’on a confondu
dans ce même nombre des ouvriers qui travaillaient dans des
montagnes différentes, les uns pour l’opale, dans les montagnes
de Cservenitza, les autres pour le mercure, dans les montagnes
qui forment la droite du Hernat, où nous avons annoncé
des terrains de transition, et où peut-être il en existe de plus
modernes, rapprochés du grès rouge, qui est le gisement le
plus ordinaire du mercure, D’ailleurs nous avons vu à une distance
peu considérable de Kaschau, sur les bords du Sajô,
TERRAIN TRACHYTIQUE. Hy alite? 481
tome II, page 82, des mines de mercure dans le|tcrrain de micaschiste,
et il serait possible qu’il en existât de plus rapprochées
dans les montagnes qui s’étendent entre Dobschau et Kaschau.
Cependant les ôbse rvations de M. de Humboldt sur la mine
de mercure de la Chiea, qui se‘ trouve en filons dans un véritable
pechstein porphyr, sembleraient rendre possible la présence
du mercure dans le terrain trachytique, à moinsj comme on
peut le soupçonner aussi, que ce pechstein porphyr ne soit du
genre de ceux qui se trouvent dans le grès rouge, auquel cas la
mine de la Chica se trouverait très-rapprochée de la position la
plus générale des mines de mercure connues.
$ VIII. des matières srLiCEUSEs (Opales, Jaspe-opale, Holzopal,
etc.) qui se trouvent en nids ou en veines dans
LES ROCHES du terrain trachytique.
Pour ne pas interrompre la suite des recherches géologiques1
et l’étude de la composition des grandes masses, nous
avons négligé jusqu’ici les substances accidentelles qui s’y rencontrent
quelquefois , et nous avons seulement indiqué leur
présence dans quelques-unes des roches que nous avons examinées.
Nous allons reprendre maintenant l’étude de ces substances,
qui, sous quelques points de vue, méritent encore de
fixer notre attention. Les matières particulières dont nous nous
occuperons ici sont Y h ya liie* , Y opale \e jaspe-opale, les bois
opalisés et le ja sp e , dont il est utile de faire connaître les
diverses modifications et le gisement général.
* Fiorïte, Thomson 5 Amiatite, Santi $ Hyalite, Kirvan; Quarz hyalin
concrétionné, Haiiy 5 Lava Glass et Müller Glass, des Allemands.
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