
cence plus ou moins vive avec les acides. Ceux-ci se confondent
insensiblement avec le calcaire, et si bien qu’il est le plus souvent
impossible d’assigner le point où l’un commence et l’autre
finit. Cette circonstance prouve d’une manière irrécusable que
ces rognons siliceux sont contemporains de la masse même du
calcaire.
La comparaison des roches me porte à croire que les cal-
Comparaîson . . . *■ , . M j j . avec les maîtres carres «pu constituent tes montagnes au-dela de Grosswardein
Grosswardein. (iViig y Vcirad'), sur les frontières de Transylvanie, sont encore
de même nature que ceux des montagnes de Dotis et de
Bakony. Ce sont aussi des marbres rouges qu’on exploite en
divers points, et dont, à ce qu’il paraît, on a employé beaucoup
à Grosswardein même, ainsi que dans quelques-unes des
grandes villes de Transylvanie. Peut-être ces roches se continuent
elles dans les groupes de montagnes calcaires qni se prolongent
vers le Danube, et dans plusieurs parties desquelles on
indique encore des marbres colorés.
C’est aussi à ces mêmes calcaires qu’on doit rapporter minéralogiquement
ceux qu’on trouve sur le sommet des hautes
montagnes sur la route deSzebenà Lublo, et qui, comme nous
l’avons remarqué tome II, pag. 164, sont de couleur ronge,
renferment des encrinites et des nids de silex plus ou moins
abondans, rouge ou blanc. Ceux-ci ont cela de remarquable
qu’ils paraissent reposer sur le grès houiller.
Les montagnes que ces calcaires particuliers composent, présentent
une assez grande quantité de cavernes 5 on en trouve
plusieurs dans les montagnes de Dotis; on assure qu’il en existe
dans celles de Bakony, et enfin, on en indique dans la contrée
de Grosswardein, sur les frontières de Transylvanie. Peut-être
est-ce aussi dans ces calcaires que se trouvent les nombreuses.
cavernes qui sont connues sur les bords du Danube, et dont
les plus renommées sont celles de Plavizovieze et de Vétérani.
Mais il n’èxiste pas dans les auteurs de renseignemens assez
précis pour prononcer sur ce point ; le peu de données que l’on
possède semble indiquer les derniers dépôts du terrain de transition
, c’est-à-dire le calcaire gris compact qu’on a désigné sous
le nom de calcaire alpin.
Quant à la position géologique, je ne saurais, comme je l’ai
dit,, rien établir de positif. Les calcaires de la route de Szeben
paraissent reposer sur le grès houiller ; ceux de Dotis et de Bakony
sont tellement placés qu’on peut soupçonner qu’ils se
trouvent au-dessous du calcaire magnésifère et du calcaire du
Jura. En effet, ces derniers constituent des montagnes à part
qui sont placées partout en avant des autres, et semblent même
les entourer comme un manteau ; elles en sont séparées par des
vallées assez larges dans la contrée de Bude et dans celle de
Yeszprim, mais au sud vers le lae Balaton, elles font continuité
avec'elles. Il en est.de même encore à Ober-Galla, où le groupe
de Dotis paraît être immédiatement recouvert par les calcaires
magnésiens et les calcaires eoquilliers du Jura. D’après ces données,
qui malheureusement ne sont pas suffisamment concluantes,
on peut soupçonner que ces calcaires se trouvent placés
entre le grès houiller et les calcaires du Jura, de sorte qu’ils
tiendraient la place du zechstein; d’un autre côté, comme ils
ont beaucoup d’analogie avec certains calcaires de couleur rouge
qui se trouvent dans les monts Euganéens, qui renferment aussi
des silex rouges, et qu’on a tout lieu de ranger dans les calcaires
du Jura, iljserait possible que'ceux quinous occupent appartinssent
à la masse même des calcaires du Jura. Mais ce sont encore
des problèmes à résoudre, et sur lesquels les naturalistes
Position
géologique.'