
jLocalilés.
Opalisation
bois.
eontre's dans ce gisement, j’ai toujours observe des conglomérats
trachytiques ou ponceux au-dessus d’eux; de sorte qu’il
paraît assez clair qu’ils sont dûs aux matières fines que les eaux
ont entraînées en passant dans les conglomérats, et qu’elles ont
ensuite déposé dans les cavités qu’elles ont trouvées sur leur
route. Tantôt ce sont de petits filons de jaspe opale gercé, et
semblable à une gelée siliceuse desséchée, tantôt ce sont des
filons d’oxyde de fer imprégné, en tout ou en partie, de matière
siliceuse; tantôt enfin, ce sont des matières blanches, fines, qui
çà et là sont passées à l’état de jaspe céroïde ou à l’état de jaspe
opale terreux.
Il serait inutile d’indiquer des localités particulières pour le
jaspe opale; car il s’en trouve partout où il existe des conglomérats
ponceux; je me contenterai d’observer ici que le village
de Sajba, près de Neusohl, celui de Jasztraba, à peu de distance
de Rremnitz, et enfin celui de Borfô, sur la pente méridionale
du groupe de Schemnitz, Sont les endroits les plus renommés,
et où il paraît qu’on a trouvé jusqu’ici les plus beaux
échantillons. Ceux de Sajba sont remarquables par les belles
couleurs qu’ils présentent, et ceux de Borfô, par la manière
dont ils sont souvent panachés,
Bois opaïisés.
I L ’o p a l e opaque plus ou moins colorée, et le jaspe opale,
en s’infiltrant dans les bois enfouis au milieu des débris pon-
ceux, ont donné naissance aux bois opaïisés ( H olzopal, Wern.)
qui présentent, comme on sait, un grand nombre de variétés
de couleur et d’éclat. Il est évident que les bois, dans ce cas,
n’ont servi que de réceptacle à la.matière siliceuse qui s’y est
infiltrée successivement, et de la même manière qit’elle s’est
formée en rognons dans les mêmes conglomérats, ou déposée
dans les fissures des roches. La nature organique des corps que
la silice a remplacés dans ce cas, n’a influé en aucune manière
sur la modification qui la met à l’état d’opale, puisqu’elle se
présente avec les mêmes caractères, en nids ou en veines, dans
les parties voisines où il ne s’est pas trouvé de débris organiques
pour la recevoir. Une seule différence qu’on observe ici,
et qui prouve encore que la pétrification est due à l’infiltration
de la matière siliceuse, c’est que celle-ci s’est en quelque sorte
-épurée, et s’est trouvée débarrassée comme par un filtre, des
matières étrangères qui pouvaient s’y trouver, à l’état de mélange
grossier. Aussi la plus grande partie des bois opaïisés que
j’ai recueillis, ont-ils une translucidité plus ou moins déterminée;
la matière est ordinairement plus dure, et quelle que soit
sa couleur, la poussière ne tache pas les doigts, comme celle
des jaspes opales ferrugineux- Quelquefois on observe même
dans les cavités du bois, de l’opale parfaitement transparente ,
en petits nids ondulés ou en stalactites.
Les couleurs que présentent ces bois opaïisés sont extrêmement
nombreuses; tantôt ils sont absolument blancs, tantôt ils
prennent des couleurs très-foncées, jaune, rouge, brun, vert,
ainsi que toutes les teintes intermédiaires qui peuvent résulter
du mélange de ces couleurs principales. Un même morceau de
bois, s’il est d’une grande étendue, comme on en a trouvé quelquefois,
présente des couleurs tout-à-fait différentes dans ses
diverses parties, ainsi que plus ou moins de translucidité ou
d’opacité. Souvent le tissu du bois est parfaitement conservé ;
et lorsque la couleur elle-même l’est également, il serait impossible
de distinguer à la simple vue, les échantillons pétrifiés de
ï. m. 6 i
Caractères
généraux«