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grès et les sables micacés qui appartiennent positivement a la
molasse, c’est-à-dire aux plus anciens dépôts des terrains tertiaires,
je ne puis affirmer en aucune manière qu’ils aient ce
même degré d’ancienneté ; ce n’est qu’avec doute que je les
rapporte ici, et je ne serais nullement étonné si des observations
nouvelles venaient à les placer au-dessus du calcaire parisien
que je décrirai plus tard.
Gros et sables Je viens maintenant aux dépôts qui forment la masse princi-
s' pale du terrain : ce sont des sables micacés, plus ou moins mélangés
de parties terreuses, qui, en général, présentent une
couleur jaune roussâtre ou grisâtre, terne. Tantôt ce sont des
masses friables, et c’est ce qui a lieu surtout dans le cas ou les
parties terreuses sont peu abondantes ; tantôt, au contraire, la
masse est assez solide, mais jamais au point pourtant de pouvoir
servir à la bâtisse comme les grès houillers. On peut dire en
général que ces grès sont schisteux; presque tous se divisent
en feuillets avec la plus grande facilité , parce que les paillettes
nombreuses de mica qu’ils renferment sont toutes disposées à
plat : il en résulte à la surface de la roche un éclat particulier,
souvent très-vif. On rencontre aussi çà et là quelques petits
points de matière verte, plus ou moins uniformément répandus,
et qui donnent à la roche quelques analogies, soit avec la craie
ehloritée et le Green San d des Anglais, soit même avec quelques
unes des variétés de grès houillers. Quelquefois les matières
terreuses, qui servent en quelque sorte de ciment, sont
peu abondantes, et il en résulte des masses presque uniquement
composées de grains de quarz et de paillettes de mica ;
presque toujours dans ce cas ces matières sont incohérentes, et
ne forment que des sables micacés, semblables à ceux qui couvrent
le fond des vallées, et qui appartiennent aux dernières atluvions.
Ailleurs, au contraire, les matières terreuses deviennent
plus abondantes, et il en résulte meme, à proprement
parler, des argiles sableuses plus ou moins micacées; mais ces
argiles ne présentent ordinairement que peu de consistance :
elles sont en masses, et se divisent rarement en feuillets comme
les argiles schisteuses du terrain houiller. Ces argiles sont surtout
abondantes dans les points où la masse de grès repose sur
les conglomérats trachytiques ; mais alors elles appartiennent
autant à ces conglomérats qu’au grès qui les recouvre; elles
présentent diverses teintes de couleur, de jaunâtre, de vert,
de brun, de gris, etc., tantôt étendues uniformément, tantôt
disposées par bandes ou par taches. J’en ai observé aussi
très-souvent au milieu même de grès, fort loin des conglomérats
trachytiques ; ainsi on rencontre fréquemment
. dans les montagnes de Cserhat, dans celles de Bude, et dans
toute la masse des collines qui s’étendent depuis le lac Balaton
jusque dans les plaines de Vienne. Dans les collines qui
s’appuient sur le groupe de micaschiste de Bernstein, Reeh-
nitz, etc., elles sont encore très-abondantes, et forment des
couches plus ou moins considérables, souvent très - ondu
Jées, repliées .sur elle-mêmes, sous des angles souvent très-
aigus ; elles y sont accompagnées de fer limoneux, en couches
minces ondulées, au milieu duquel on rencontre quelquefois
de véritable hématite, tome I I , page 540.
Quoique les sables ou les grès fins forment la masse princi- foStaa&sîkr,
. pale des montagnes qui appartiennent aux premiers dépôts des jaspe,
terrains tertiaires, on rencontre cependant au milieu d’eux des
cailloux roulés, assez gros, de calcaire compacte, de quarz, et
quelquefois de granité. Dans le voisinage des conglomérats trachytiques,
on y trouve aussi une assez grande quantité d’aga