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d’Ezanville, ou plutôt de Moisselles, ou ceux qui se trouvent
avec les marnes au-dessus des grès de Beauchamps, près de
Pierrelaye, aux environs de Paris. Us sont recouverts, un peu
plus loin, par des sables où la marne verte est plus abondante,
et enfin par des sables jaunes et la terre végétale.
Une quatrième localité' où j’ai reconnu des sables coquilliers,
est au pied occidental des montagnes de Baltony, et au bord du
marais de Ség, dans les plaines de Raab, tome II , pages 438
et 443 : ce sont des sables grossiers mélangés de cailloux roulés
de quarz, de gneiss , etc., réunis par un ciment calcaire terreux.
Ils paraissent former tout le sol de la plaine dans cette
partie., et on les observe dans les petits ravins et dans les trous
qu’on a faits çà et là à la surface du terrain. On y trouve une
grande quantité de débris organiques, mais souvent fort altérés;
j’y ai reconnu des huîtres, des anomies, des peignes, des ba-
lanes et des polypiers. Les huîtres se rapprochent beaucoup de
l’ostrea edulina, Lam.; de l’ostrea linguatula, idem : les peignes
sont plus difficiles à caractériser. Parmi les balanes, dont
il existe plusieurs espèces, on en reconnaît qui ont beaucoup
d’analogie avec lebalauus sulcatus et le balanus tintinna bulum.
Les polypiers doivent être rapportés en grande partie aux genres
millepore et nullipore; ils forment des expansions plus ou moins
épaisses, simples ou rameuses à la surface des autres débris organiques,
et quelquefois des masses globulaires : ces débris ont
une grande analogie avec ceux que nous verrons tout-à-Pheure
dans les calcaire du lac dé Neusiedel ; et en général ces sables
me rappellent singulièrement ceux que j’ai observés dans quelques
vallées aux environs de Saint-Paul-Trois-Châteaux *, dans
* On distingue assez clairement deux dépôts coquillers à Saint-Paul-Troisr
T E R R A IN S T E R T I A I R E S . Caleaire grossier parisien. 275
les sables-, ealcarifères coquilliers des environs de Villeneuve-
lès-Avignons, et à Montpellier.
Maintenant que nous connaissons bien ces sables coquilliers,
à quel ordre de formation faut-il les. rapporter ? On peut à cet
égard avoir deux opinions'; on peut les rapporter au- calcaire
grossier qui représente, en Hongrie, la masse du calcaire grossier
des environs de Paris, ou bien , on peut les considérer
comme étant plus récens, et appartenans a une formation analogue
à celle des collines subapennines. Mais quelle que soit
l’opinion qu’on adopte, je* crois qu’on ne fera pas une grande
erreur, parce que ces formations me paraissent etre bien voisines
Ordre de formation
l’une de l’autre, et peut-être meme les différences qu on
remarque entre le»calcaire grossier de Paris et les depots co-
quilliers-des plaines de la Lombardie, tiennent-elles uniquement
à ce que ces dépôts se sont formes dans deux mers differentes.
Cependant pour approfondir un peu plus la question,
relativement à lai Hongrie, je ferai remarquer qu eu general- les
dépôts de:sables coquilliers- de Gserhat, ceux de Biske, et ceux
des plaines dé Raab, paraissent se trouver, relativement au niveau
des mers; un peu plus élevés, mais seulement de 15 a 20
mètres-; que les calcaires-coquilliers de la1 contrée de Bude; et
comme oesi dépôts sont en couches horizontales, on pourrait
supposer que ces sablés se trouvent géologiquement au-dessus
Cliâtèaux : l’un repose immédiatement sur le calcaire du Jura, et a beaucoup
d’analogie avec'ceux de la formation marine inférieure des environs dé Paris ;
l’autre, qui’ se trouvé au-dessus du calcaire précédent, remplit plüsieuts petites
« vallées , ou bien se trouve' au fond* de certains bassins • creusés a pic sur
une grande hauteur, au milieu du, calcaire du Jura, et doüt les patois sont
percés par les pbolades. Ces derniers dépôts peuvent être’comparés a ceux des
gollïnes subapennines«
de ces
sables.