
ciel ouvert sur une très-grande hauteur. Il est situe' dans une
espèce de bassin entoure' de montagnes, qui sont composées
de gneiss et de micaschiste, et c’est sur ces roches que repose
immédiatement la masse de sable au milieu de laquelle se trouve
le dépôt. Il y forme des bancs plus ou moins épais, très-ondu-
lés, séparés les uns des autres par un sable noir micacé, plus
ou moins argileux, qui, dans quelques parties, ressemble complètement
aux grès schisteux et aux argiles schisteuses qui accompagnent
les couches de houilles. Je n’y ai pas observé de
•coquilles, mais on m’a assuré qu’on y en trouvait quelquefois
La masse de lignite s’est enflammée dans un de ses points, et on
a ete obligé de murer les galeries dans certaines parties pour
couper et ralentir la communication du feu; mais il parait que
très-anciennement ce combustible a brûle' avec violence, car on
trouve à très-peu de distance des exploitations actuelles, sur la
pente du terrain, une assez grande quantité de porcellanites de
diverses variétés, les unes-Compactes, semblables à des terres
cuites ou à demi-vitrifiées, les autres scoriacées, et annonçant
une violente torréfaction. C’est de cette circonstance que cette
partie de la montagne a reçu le nom de Brennberg ( montagne
brûlée ) ; mais on ignore quelle est l’époque de cet incendie.
Je ferai remarquer, en passant, qu’on connaît beaucoup
d ’exemples d’inflammations et de torréfactions semblables dans
les dépôts de véritables bouilles; mais, soit que dans plusieurs
endroits que l’on a cités on ait mal déterminé la nature de ce
combustible, soit qu’en effet ce phénomène soit rare dans les
dépôts de véritable lignite, je n’en connais encore aucune citation.
Je soupçonne cependant que plusieurs dépôts de combustibles
minéraux embràsés appartiennent à des formations plus
modernes que les dépôts de véritables houilles ; e t, par exemp
ie , je crois que le charbon minéral, dont la combustion a
donné lieu à l’immense quantité de porcellanites qu’on trouve
près de Billiu , en Bohème , appartient à une formation
assez moderne, et la raison qui me conduit à cette opinion est
tirée de la nature des fossiles. On y trouve en effet des feuilles
de végétaux, qui paraissent appartenir à la famille des arnenlacées
, et où l’on croirait même reconnaître des feuilles d'ormes,
de marronniers-, etc.; il n’en existe pas de semblables, à
ma connaissance, dans les dépôts de véritables bouilles. C’est
aussi à un terrain très-moderne que je suis conduit, par les mêmes
raisons, à rapporter les tripolis de Menât, sur la limite du
Bourbonnais et de l’Auvergne.
Je viens maintenant aux lignâtes de Schemnitz, qui offrent
aussi un genre particulier d’intérêt. Ceux-ci ne sont pas aussi
déterminés que les différons dépôts que nous venons de citer
dans la Hongrie. Ils ont été déjà- cités par les auteurs, et désignés
alors sous le nom d ’anthracite ( Schiejrige Glcinz. Kohle);
mais toutes les observations s’opposent à cette opinion : d’abord
les. débris arénace's, au milieu desquels ils se trouvent,
n’ont aucune analogie avec les grauwaekes, et au contraire,
une grande partie d’entre eux, ceux qui composent surtout les
collines étendues entre le Francisci-Sehaeht, Siefiilto et Illia,
sont des sables ou des grès qui ont tous les caractères des autres
molasses de Hongrie. D’un antre-côté, si le combustible a , dans
quelques points , une certaine analogie avec l’anthracite par
son éclat, c’est un caractère qui peut se présenter dans tous les
genres de dépôts charbonneux du règne minéral; et s’il est très-
difficilement combustible, c’est que le plus souvent il est extrêmement
mélangé de matières terreuses ; d’ailleurs l'incombustibilité
est un caractère que présente souvent le lignite.
Dgnîle
Scheitini